lundi 25 février 2013

C'est presque chaud : Cracked.

Qu'est ce j'aime le hasard quand il me fait tomber sur des séries de ce genre !

L'autre jour, en lisant la liste des nouveaux épisodes ajoutés sur DPStream, j'ai été attirée par Cracked. Je n'avais absolument pas entendu parler de cette série ...

J'ai commencé par lire le résumé :
La psychiatre Daniella Ridley délaisse une place enviée dans un hôpital pour collaborer avec la police. Elle rejoint une nouvelle unité axée sur la psychologie des criminels et fait équipe avec le détective Aidan Black, un policier expérimenté affecté par un trouble de stress post-traumatique.


Série créée par Tracey Forbes, Calum deHartog (2013)
Saison : 1 - Épisodes : .... Statut : Série en production
Origine : Canada - Genre : Drame, Policier - Format : 42 mn
Avec : David Sutcliffe, Stefanie Von Pfetten, Luisa D'Oliveira
Un duo promettant des étincelles et une série canadienne ... Fallait que j'essaie !

Je vous plante le décor de la scène d'ouverture :
Un appartement sombre, une équipe genre GIGN prête à entrer en action. Des trafiquants de drogues et une jeune fille droguée/perdue sauvée par le héros.

Ecran noir.
Un café genre Starbuck et notre héros en uniforme attendant patiemment son tour. Un des gars de la queue commence à s’énerver. Grand chevalier, le policier tente de le calmer ... Il se fait insulter de poule mouillée ...
Là, je m'attendais à ce que Aidan pète les plombs et lui fracasse le crane contre le comptoir ...Mais en fait pas du tout, Aidan va faire un truc de fou qui m'a fait éclater de rire !

Puis c'est le générique.
Coup de foudre pour la chanson et les paroles.

I got out of bed today, Swear to God I couldn't see my face
I got out of bed today staring at a ghost
Who forgot to float away, didn't have all that much to say
Wouldn't even tell me his own name
Where'd my body go

Where oh where'd my body go?
Africa or Mexico?
Where or where'd my body go?
Where'd my body go?

Have you seen my ghost?
Staring at the ground?
Have you seen my ghost?
Sick of those goddamn clouds

Bref, au bout de 5 minutes, j'étais au delà d'emballée par la série.
Du coup, j'appréhendais un petit peu la suite de l'épisode ... Il avait intérêt d'être à la hauteur de l'introduction.

BINGO !
J'ai ainsi regardé les 3 premiers épisodes à la suite.
Je viens de terminer le 7ième ...

Les personnages : 
Aidan Black : C'est sa collègue qui le décrit le mieux.
Il n'est pas brisé. Mais il y a quelque chose.
Je ne sais pas si c'est un don ou un fardeau.
Je dois avouer qu'il est juste ... il est fissuré. 
Aidan est donc "fissuré". Dès lors, deux choix s'offrent à lui :  être réparé ou exploser en morceau.
Chaque épisode, les scénaristes prennent plaisir à le "massacrer" psychologiquement : il tire sur un ancien inspecteur pour sauver un criminel, il n'arrive pas à sauver son chanteur préféré, quand il retrouve le sourire auprès d'une femme, il s'avère qu'elle est complètement barge dans le genre bonne à enfermer ...
Nous autres spectateurs, pour le moment nous admirons son courage ... tout en nous demandant combien de coups il peut encore encaisser !
Surtout, n'allez pas croire qu'il soit dépressif. C'est lui l’élément comique de la série ... mais c'est seulement pour mieux se cacher !
J'aime beaucoup la finesse de ce personnage. L'acteur joue au parfait équilibriste des émotions.

Daniella Ridley. 
J'ai un peu de mal avec ce personnage. J'ai l'impression qu'il est faux. (C'est peut être lié à la chirurgie plastique de l'actrice ...)
Daniella est douce, intelligente et réfléchie. Elle sait trouver les mots qu'il faut. Même si c'est seulement "la docteur", elle sait aussi faire preuve de courage et encaisse très bien les coups.
Cependant, il manque des trucs pour donner de l'épaisseur au personnage. Pour le moment, elle n'a pas de passé, nous ignorons pourquoi elle a quitté l’hôpital psychiatrique où elle exerçait et comment elle a rejoint cette équipe spéciale.
Nous savons qu'elle a eu quelques poisses dans son enfance et qu'elle a vécu un drame avec son propre enfant ... mais c'est tout.  Je me demande si ce personnage n'est pas délaissé en faveur de celui d'Aidan ...
Bon, cela ne fait que 7 épisodes, alors laissons encore du crédit aux scénaristes !

Leo Beckett, Poppy Wisnefski et Diane Caligra. 
C'est dommage pour eux car ils servent plutôt des figurants parlants que des personnages secondaires. Ils sont là mais pas vraiment exploités.
Le premier est ancien infirmier psychiatrique, la seconde est une flic parmi d'autres et la dernière est juste la Commissaire. C'est elle que l'on voit le plus souvent des trois.
Les deux premiers sont la pale copie de Daniella et Aidan.
Je n'ai rien à leur reprocher mais je n'ai hélas rien pour les vendre ...

L'histoire. 
Au début, je pensais tomber sur une série proche de Criminal Minds. Mais en fait, pas du tout. Ici, nous ne faisons pas dans le spectaculaire, le sadisme et le gore. Ce que je reproche de plus à la série américaine.
Comme d'habitude, avec les séries canadiennes, il n'est pas question de faire du sensationnel.
Il est avant tout question des malades et ensuite des psychopathes tueurs ! A noter que régulièrement, le fou n'est pas le coupable que l'on croit. Il y a quelques rebondissements vraiment pas mal.

Pour le moment, les épisodes sont plutôt variés : un fils qui a un drôle de méthode pour sauver sa mère, un avocat bipolaire qui veut sauver son fils, une petite fille qui attend que les aliens l'embarquent, un chanteur manipulé etc

Enfin, j'aime le traitement des victimes et des présumés coupables. Aidan et Daniella sont là avant tout pour parler avec les malades. Il faut les écouter, savoir rebondir sur leur propos et au final tenter de les comprendre.
Cette logique me fait penser à feu Flashpoint : "Connect, Respect, Protect". Si vous voulez voir des fusillades et des explosions dans tous les sens, fuyez. Cette série n'est définitivement pas pour vous.

Petit bonus : l'univers des séries canadiennes est tout petit. On retrouve souvent les mêmes guests d'une série  à l'autre : Sergent Parker de Flashpoint, The Ash de Lost Girl, la méchante de Deux Princesses pour un Royaume, 

Ce que j'attends pour la suite :
Un petit plus de rigueur de la part des scénaristes. Les enquêtes sont parfois réglées beaucoup trop rapidement pour être crédible. 
De la place pour les autres personnages : ils sont quand même 5 ... 
Que le gore ne fasse pas son apparition. Je n'ai pas envie de flipper devant chaque nouvel épisode. 
Un petit peu d'infos sur le passé des uns et des autres. Mais attention, un passé logique et crédible ...
Puis aussi, un petit peu d'alchimie entre Aidan et Daniella. Il leur manque la petite étincelle des duos mixtes ...

Le bonus : Toutes les images viennent de ce tumblr :Cracked on CBC Vous y trouverez aussi des promos, des sneek peaks et les musiques des épisodes.

C'est à voir si : 
Vous aimez l'ambiance des séries canadiennes, 
Vous voulez savoir le pourquoi du comment le vilain est un vilain (et le pardonner un peu ...)
Vous en avez ras le bol de la noirceur de Criminal Minds, 
Vous avez craqué pour le héros, 
Vous avez envie de nouveauté parce que Bones, NCIS et les autres sont à l'antenne depuis bien longtemps ... 

C'est à fuir si : 
Vous regardez déjà beaucoup d'autres séries. Malheureusement, Cracked n'est pas encore une série inoubliable. C'est un très bon passe temps mais pas plus ... 

Sur ce, je vous fais des bisous d'esquimau parce qu'il neige depuis 3 jours ;) 
Misara





jeudi 14 février 2013

Joyeuse (Non) St Valentin

Comme d'habitude, Février nous apporte son lot de rouge, de roses et de petits coeurs.
Comme d'habitude, tous ces couples nous laissent une désagréable impression de manquer quelque chose ... ou pire de manquer du quelque chose qui nous fera enfin changer notre statut facebook. 

Hors de question de déprimer ce jour là. Perso, j'ai la chance de passer la soirée en bonne compagnie : des amis et du rhum ;) (Je m'associe ici à l'idée. Et à la sortie, d'ailleurs.)
Pour celles qui restent à la maison, ne broyez pas du noir et profitez de la vue ! 

Un jour, une personne royale m'accordera une danse.
L'année dernière, je la rêvais "Charmant". Cette année, il est ténébreux et aventureux. 
Thorin, les filles. Les filles, Thorin. 
J'aime son charisme et la puissance que ses yeux laissent deviner. 
Dans Le Hobbit, j'étais captivée par ce leader né. 
Il me tarde de le retrouver pour les deux prochains films. 
Sinon, en réalité, il s'agit de Richard Armitage. 
Je suis tombée sous le charme il y a presque 3 ans en regardant sa prestation dans la mini-série Nord et Sud. Allez savoir pourquoi mais depuis, j'aime beaucoup lire le livre dont elle est adaptée ;) Vous pouvez aussi le retrouver dans la saison 1 de Strike Back mais c'est à vos risques et périls ...(Quel doux péril...)

Comme l'année dernière, j'enchaine dans la catégorie "regard fabuleux".

Et en plus, il est riche ... 
Concernant celui-ci, nous pouvons rajouter plastique fabuleuse, sourire à se damner, bras qui donnent envie d'être enlacée ... et le pire, c'est que ce n'est même pas purement physique! Il se trouve que j'ai aussi succombé à son caractère !
Ladies, let me introduce you to Arrow ! Quoique vu son talent pour les langues étrangères, je pense que nous pouvons la faire en français ... 
J'ai un article presque prêt à être publié sur cette série. Du coup, la photo, c'est juste pour le plaisir de parcourir des tumblrs dédiés à ses abdo... son talent d'acteur !
Non sérieusement, quand il est triste, j'ai trop envie de lui faire un calin. Quand il sourit, tout s'illumine et quand il est en colère, je savoure la tempête à venir ... et j'attends qu'il se serve de son arc avec précision ... -roooooh, de suite ...- :oops: 
Dans la réalité, il s'agit de Stephen Amell. Lui, il m'était totalement inconnu jusqu'à ce qu'il endosse la capuche verte. Sinon, il est canadien et son prénom commence par la même lettre que le mien ! Suis sure que nous allons nous entendre ! ^^

C'est maintenant au tour de la catégorie "Warrior au grand coeur mais avec un passé compliqué !" Je vous présente donc Oliver Queen alias Arrow ... ;)
Bon ben, je vais me rabattre sur Miles Matheson de la série Révolution.


Miles est un ancien marine qui va se faire rattraper par sa conscience. Je suis absolument fan de la relation qu'il a avec sa nièce. Au départ, les choses sont compliquées : Miles ne s’intéresse qu'à sa propre survie. Les amis sont inutiles et il a totalement oublié qu'il avait un frère, une nièce et un neveu.
Oui mais voilà, son frère est tué et son neveu est kidnappé par son ancien meilleur ami/nouveau meilleur ennemi ... La guerre est déclarée!
Miles est un sauvage à apprivoiser, qui sait prendre les bonnes décisions au bon moment avec en prime un instinct de survie très développé ... Ha oui, il sait aussi se battre avec une épée ! (C'est presque aussi classe que tirer à l'arc ;)
Pour ce dernier, c'est surtout son caractère qui m'attire. (Tout le monde ne pas avoir le physique des deux premiers :))
Concernant l'acteur, Billy Burke mis à part pas mal de rôles de guest dans de multiples séries, son rôle le plus "connu" est celui du papa de Bella Swan (Twilight).

Depuis le Capitaine Rabb, je trouve toujours des Capitaines à me mettre sous les yeux. Cette année, aucune ne me vient à l'esprit ... alors voici deux gars en uniforme qui valent bien un Capitaine ;)
Le premier a déjà été évoqué  : Jesse Spencer de Chigaco Fire. Hier, j'ai revu l'acteur dans House. Ce soir, dans son rôle de Pompier ... je crois que j'ai un petit faible pour lui ! ( Alors là, je confirme...il s'est bonifié avec le temps...)


Le second est Stonebridge de Strike Back (ben oui encore ... blâmez ceux qui ont fait le casting !)


Sur le site de Canal +, diffuseur Français de la série, Stonebridge est présenté ainsi
"Sorte de chevalier blanc des services secrets, Michael Stonebridge est l'agent idéal : entièrement dévoué, toujours prompt à remplir sa mission, il est quasiment infaillible. "
Oui, ben Scott quand même!
Vous commencez à me connaitre, je ne pouvais pas résister à un tel héros!
 L'acteur, Philip Winchester a aussi joué dans l'oubliable Camelot. le triste Flyboy, la terminée Fringe etc ... Son meilleur rôle est définitivement celui-ci ! Il est adorablement sauvage!

Bien entendu, Drac préfère son acolyte ... C'est parfait, un pour chacune ^^. (Garde donc ton chevalier, va! Je les aime plus auto destructeurs, débauchés, alcooliques....)



Pour celles qui aiment les perturbés sans carrure de bodybuilder mais qui se défendent quand même, je vous présente Aidan Black alias le flic de la série Cracked.
Je suis tombée sur cette série par hasard et sans mentir : au moment du générique, j'ai su que j'allais la regarder. 5 min d'épisode et là,  Aidan fait un truc de fou ... Il se trouve que ce dernier souffre d'un beau stress post traumatique.

D'ailleurs, le nom de la série vient de là : Aidan va bien, il est juste "fissuré".
J'aime beaucoup ce personnage fort et réellement fragile à la fois.
La série en elle même ressemble à Criminal Minds mais en moins violente, moins sombre ... plus canadienne quoi !

(En matière de stress post traumatique, je me garde Brody de Homeland...)

Et toi, Drac, me direz-vous?

 Oh moi...
  
Je suis très John Mitchell (Being human UK) et Anders Johnson (The almighty johnsons)  en ce moment...Mais bon on sait tous que:

Vous entendez les violons?

Avec tous ces gars, vous avez suffisamment d'épisodes pour passer votre soirée en bonne compagnie !
Puis au pire, il vous restera toujours un plan B :

J'aurais pas un peu hijacké ton article?
Enjoy Girls,
Misara.

jeudi 7 février 2013

Django Unchained! (Le D est muet)


Quoi ?! Vous n'êtes pas allés voir Django Unchained ? Sérieusement ?

Si Tarantino fait un film, je me dois de le voir. Je suis une inconditionnelle de l'hémoglobine outrancière sur fond de musique décalée.
Me voilà gâtée avec le dernier : Django est un petit bijou d'humour et d'action grand guignolesque, mais pas que...

Alors qu'il est transféré vers un nouveau marché aux esclaves, Django (Jamie Foxx) est libéré par un mystérieux dentiste/chasseur de prime allemand (Christoph Waltz) qui souhaite sa collaboration pour retrouver un trio de frères négriers sur lesquels pèse une généreuse récompense.

L'affranchi accepte de participer à cette chasse à l'homme si le docteur King Schultz l'aide ensuite à délivrer sa femme Broomhilda (Kerry Washington) des griffes du sadique Calvin Candie.
(Leonardo DiCaprio)

Vous avez là le scénario parfait du western spaghetti revisité, avec son lot de plans américains, de coups de feu, de langage ordurier, de guet-apens et de saloons.
Tarantino est nourri de ces clichés dont Sergio Leone fut le grand instigateur. (Vous le voyez aux bizarres travelling et aux rapprochements brusques de la caméra sur le détestable Candie).
Et ne parlons même pas de la scène d'introduction kitsch au dernier degrés. La musique autant que la typologie de «  Django » est un hommage direct aux films de nos papas. ( Et quelques mamans)

Là, ou presque, s'arrête le rapprochement.
Tarantino fait du neuf avec du vieux, du coup, la thématique noire absolument étrangère aux westerns des années 60 est ici au cœur de l'intrigue.


Et, il faut bien le dire: ça marche.
Le film tourne à merveille malgré quelques longueurs: notre cher Quentin a toujours fait parler les gens pour ne rien dire. La place accordée au dialogue est centrale dans ses œuvres souvenez vous de la scène d'ouverture de deux de ses films : Reservoir Dogs et Pulp fiction.

C'est aussi la seconde fois, sous couvert d'une bonne grosse rigolade sanguinolente très pop, que le réalisateur entre dans la condamnation d'une abomination : Après l'Holocauste d'Inglorious Basterds, voici l'esclavagisme au Etats Unis.
Entendons-nous bien, Tarantino ne fait pas un film engagé et rétrospectif sur l'esclavage, ce n'est absolument pas le but, pour cela vous vous reporterez à un autre film excellent : Lincoln de Spielberg. ( Actuellement en salle)


Il réalise plutôt, et comme à son habitude, un hybride, qui s'il vous fait souvent hurler de rire
 (Cf: les scènes du Ku Kux Klan et de l'habit de page), n'en viens pas moins rappeler qu'il y a peu, encore, une vie humaine pouvait avoir un prix.

En ce sens, certaines scènes frôlent gaiement l’insoutenable à l'image du duel dans le riche club privé de Candie. Voilà ces hommes blancs, dégustant leur brandy tranquillement assis au milieu d'un décor outrancièrement raffiné qui encouragent leurs «  propriétés » à s'étriper pour leur seul plaisir...
Avouez que cela, plus la scène où un vieillard se fait dévorer par des chiens pour avoir essayé de s'enfuir laisse un sentiment doux amer de dégout pour l'humanité.
Accusé immédiatement de se servir de la traite des noirs pour amuser le bon peuple, Tarantino réplique illico par une vérité universelle « Au moins moi, j'en parle ».
Hum...pas faux. Et le pire, c'est que chacune des tortures et punitions citées furent hélas pratiquées. Il n'a même pas eu besoin d'inventer.

Maintenant, parlons vraiment ciné :
La scène que je vous ai décrite plus tôt permet d'introduire le «  méchant » de l'histoire à savoir Candie, interprété par un DiCaprio parfaitement déchaîné, pervers, pédant, certain de son droit quasi divin de maltraiter ses esclaves.


Quel rôle superbe ! Je trouve le charisme de l'homme (qui pourtant n'a qu'une faible présence dans le film) phénoménal !
J'ai le souvenir de son regard glaçant, et son absence de texte lors de l'épisode des chiens....

Il est mielleux, hautain, intéressé et colérique, bref, une incarnation très stéréotypée du propriétaire esclavagiste. Et il est formidable! La scène du repas qui tourne au règlement de compte (en plus d'emprunter quelques clichés du vaudeville aux portes claquantes) aurait du lui permettre d'être nominé aux Oscars en qualité de second rôle. Bien sûr, comme c'est Di Caprio, il s'est fait refouler à l'entrée.


La nomination pour le second meilleur rôle revient à excellentissime Christoph Waltz, déjà dépositaire de la statuette pour son glaçant rôle d'Hans Landa dans Inglorious Basterds.




Cette fois, Tarantino lui écrit un Dr King Schultz tout en nuance, drolatique, humain et déterminé. Avec une assurance et une gouaille très second degrés, il se balade dans le film enchaînant les bons mots et les leçons de morales à l'adresse des américains.
Il en éclipse même le brave Django dans certaines scènes.
Ses derniers mots «  J'ai pas pu m'en empêcher! » résument plutôt bien le caractère fier et au final ( oh mon dieu, elle va le dire!) altruiste du personnage.
Si vous trouvez cette magnifique réplique mal dite, la sortie c'est le petit truc rouge en haut à droite.

Je finis avec le dernier du trio, le « héros » Django.  
(Celui qui m'accuse de finir par le début se référera à la ligne précédente.)

Jamie Foxx avait eu quelques soucis à retrouver un rôle à la hauteur de son talent depuis Ray. Voilà qui est fait !
Son Django, bien que moins brillant que ses deux camarades selon moi, est exactement ce qu'on attend de lui. Que ce soit la colère, la peur ou l'incompréhension, Jamie les enchaîne à merveille.
Son évolution psychologique est clairement de celle de soumis à dominant, de serviteur à maître: en témoigne ses péripéties vestimentaires jusqu'à la tenue finale volée à Candie « le pourpre est ma couleur ». Vous voulez une allusion plus claire?

C'est un western dans lequel le personnage principal est plutôt sensible puis s’endurcit pour sauver celle qu'il aime...c'est pas beau ça ?
Il est suffisamment bon pour avoir attiré l'attention de l’Academy : Jamie est nominé pour l'Oscar du meilleur rôle masculin en 2013. Affaire à suivre mais il y a du lourd en face.

Ha... encore une chose qui prouve que Tarantino est le maître : Django est tellement Uber Cool qu'il regarde les explosions. Et ouais, de dos c'est trop mainstream. Hipster avant l'heure.


Bon, soyons encore sérieux un moment, saluons le travail des second rôles, qui est, comme toujours remarquable, particulièrement de la part de Samuel L. Jackson en intendant sournois (acteur chéri parmi les chéris de Quentin).
Kerry Washington qui est pourtant moteur de l'histoire en Broomhilda, n'a qu'un tout petit rôle mais s'en sort. Enfin, ma bonne surprise c'est mon adoré Walton Goggins ( The Shield, Justified)  en contremaître raciste : pour ne pas changer un rôle immonde qu'il maîtrise de bout en bout. Et un nouvel accent à son compteur!

Les dialogues, comme toujours, hyper denses, sont à savourer. Dans leur dimension théatrale pour la plupart, bardés d'humour sauvage, assumés de bout en bout par les acteurs, ils restent un de mes traits caractéristiques préférés chez Tarantino.

Ce film est une pépite, qu'il faut essayer.
La violence façon Tarantino continue de déverser des litres de peinture rouge sans aucune vraisemblance et franchement, on en redemande.

La musique, qui, à nouveau, tient une place spéciale dans l'oeuvre est aussi jouissive que les images. On passe du classique Ennio Morricone à RZA et cet éclectisme rend la BO inimittable.
Les scènes rythmées par ces sons anachroniques sont de grands moments de joyeux n'importe quoi à déguster autour d'une Corona.

La BO sur CD est un plaisir encore plus particulier puisque vous pouvez suivre l’évolution du film grâce à l'insertion de morceaux de dialogue savoureux !

Personnellement, après avoir été un peu déçue de Boulevard de la Mort et Inglorious Basterd, me revoilà à nouveau fan. Je vous laisse, je vais revoir Reservoir Dogs.

Le casting au complet avec Quentin ( qui fait un cameo vers la fin).

Vous vous fichez éperdument de savoir que :

  • Le discours de Candie est un bijou. Vous vous êtes sans doute demandé à quel moment le sang à commencé à couler sur la main de Di Caprio. Et pourquoi ? Ben parce que l'acteur s'est blessé sur le verre qu'il éclate malencontreusement trente secondes plus tôt. La blessure n'est pas feinte. Leo n'est juste pas sorti du personnage malgré la douleur.« Whaouh! comment c'est bien fait ! ». Non, non ça saigne vraiment. Les acteurs étaient traumatisés de le voir dégouliner sur ses vêtements de soie et la belle nappe toute propre. Surtout la pauvre Kerry.... car oui, il lui écrase bien sa main pleine de sang sur le visage. De nouveau, cela n'était pas prévu.Trois points de suture plus tard, on tournait la suite.
  • Jamie Foxx n'est pas le vrai nom de l'acteur. C'est un pseudo inventé un soir de désespoir. Lorsque le jeune Eric Marlon Bishop faisait de l'impro sur scène pour survivre, il découvre que les femmes  sont plus souvent appelées par des bars et cabarets. Ni une ni deux, il s'invente un alias féminin « Jamie ». Et ajoute le XX pour faire « coquine ». Bingo !
         ( Il rend aussi hommage à Redd Foxx, un comédien noir américain qu'il admire depuis longtemps.)
  • Le film est nominé cinq fois aux Oscars  dont « meilleur film » mais la bataille sera acharnée, le favori étant Lincoln.
  • Broomhilda Von Shaft serait une lointaine ancêtre de «  Shaft » le célèbre flic noir selon le réalisateur.
  • L'utilisation de la dynamite dans le film censé se dérouler en 1858 est impossible. Nobel créa le célèbre bâton en 1866.
  • L'utilisation du mot « Nigger », insulte ultime pour les noirs américains, a crée une controverse comme seul Hollywood sait les faire. Tête de file de la protestation, le réalisateur Spike Lee (qui ne cache pas son antipathie à l'endroit de Tarantino), s'est évertué à rappeler que l'esclavage n'est pas sujet à un film quasi parodique. Fidèle à lui même, Quentin s'en fout et on l'en remercie.
  • L'acteur qui joue le malchanceux propriétaire du lutteur perdant est Franco Nero. Vous ne le connaissez pas mais il s'agit de l'interprète original de « Django », un nanar très limite des années 60 par Sergio Corbucci. Humour oblige, quand le Django de Jamie Foxx lui explique la prononciation de son prénom, ce dernier répond logiquement «  je sais ».


La femme masquée là en bas
à gauche.


Appel à témoin : Il y a une femme dans le film, qu'on voit d'abord à la fenêtre lors de l'arrivée en ville puis qui, je pense, passe le reste du film masquée par un foulard à Candieland.
C'est qui ? Quoi ? Pourquoi ? Comment ? A quoi sert-elle ? Que fait-elle avec une photo quand Django entre dans le cabanon ? Faut-il que j'attende la version longue pour comprendre ?
Si vous aussi vous repérez des personnages qui servent à rien mais vous obsèdent au point de retarder votre chronique, merci d'appeler « Toute une histoire »...

Drac

samedi 2 février 2013

Orgueil et Préjugés : à la folie passionnément.

Il est une vérité universellement admise : c'est que de toute ma bibliothèque, un seul livre m'accompagne quand une épreuve stressante m'attend, quand ma tête et mon coeur sont un peu perdus, quand je quitte la maison pour une destination effrayante ou un très très long voyage en train ....
Autant lu et relu que soit ce fameux livre, jamais je ne m'en lasse  !
Pourtant, ce n'est qu'un livre. Ce n'est pas une édition particulière. L'histoire est même assez vieille (même si elle n'a pas pris une seule ride), vu que nous venons de fêter ses 200 ans !

Mes Dames, Messieurs, permettez moi de vous présenter Orgueil et Préjugés de Miss Jane Austen.

Quatrième de couverture de mon édition :
"Un très grand roman d'amour. Un chef d'oeuvre. Orgueil et Préjugés est un classique universel. Ce roman comique raconte l'histoire d'un "beau" mariage dans l'Angleterre de la fin du dix-huitième siècle.
Celui d'Elisabeth Bennet, l'une des plus spirituelles et délicieuses héroines de l'histoire de la littérature, qui malgré son caractère indépendant, ses aspirations très en avance sur son époque, sa forte personnalité et son désir d’émancipation à bien du mal à forcer le destin pour voir clair en elle-même et trouver enfin la voie et du mariage auxquels elle aspire.
Dans ce roman au féminisme prémonitoire, Jane Austen recrée avec une précision diabolique et un humour ravageur la vie de ces provinciaux anglais aisés au milieu desquels elle évoluait et qu'elle connaissait si bien.
Un roman dont l’héroïne vous laisse un souvenir enchanteur après sa lecture. Benjamin Disraeli ne se vantait-il pas de l'avoir lu dix-sept fois ? "

Un très grand roman d'amour :
C'est bien entendu une histoire d'amour. En même temps, à l'époque, les jeunes filles n'avaient pas d'autres buts dans la vie que celui de faire un "beau/bon" mariage pour avoir une situation.
Les Bennets sont 5 soeurs cela semble impliquer des centaines  de conversations inutiles sur le charme des uniformes et les robes à porter au bal ! Cependant, certaines sont plus malignes que les futilités auxquelles leur sexe les destine.
L'ainé, la plus jolie et la plus gentille va tomber amoureuse. La seconde, Elizabeth a décidé qu'elle se marierait seulement par amour. Le vrai, celui qui fait battre le coeur plus vite et tourner la tête. Peu importe la richesse de son futur époux, elle veut quelqu'un d'intelligent et de gentil (Bienvenue au club très chère ! ^^)
Oui mais voilà, en amour comme à la guerre, tous les coups sont permis et telle est prise qui croyait prendre.
La première va découvrir la douleur d'un coeur brisé et la seconde le déplaisir de tomber amoureuse d'un homme qu'elle juge détestable !

Elisabeth, l'une des plus spirituelles et délicieuses héroïnes de l'histoire de la littérature. 
Quand je serai grande, je veux être comme Elisabeth. Je veux avoir le courage de mes opinions et l'intelligence de reconnaître mes torts. Je veux tomber follement amoureuse et rester moi même.
Je veux savoir juger les gens et agir avec discernement. Je veux aussi enfin savoir faire la part des choses et faire genre de m'en accommoder ...
Je veux surtout épouser un M.Darcy. Rendez-vous compte, elle a réussi à obtenir un homme qui l'a prise pour ce qu'elle était et qui a toujours respecté sa liberté ! Encore mieux, c'est le genre de gentleman qui prend un magnifique râteau et qui malgré tout la trouve suffisamment fabuleuse pour retenter sa chance une seconde fois ... Même pas il baisse les bras !
Juste comme ça, c'est le genre à faire une déclaration en ces termes : "You have bewitched me, my body and my soul". 
Ca sonne bien mieux que "Wesh, toi et moi, un kebab ?"

Un roman au féminisme prémonitoire.
Mais non amis lecteurs, ne fuyez pas. Ce livre n'est pas une ode à un féminisme exacerbé ! Toutes les héroïnes terminent mariées et maman ... (Ouf, les valeurs sont sauves :p)
Elisabeth est une féminisme car elle a le courage de penser différemment et non pas comme la société de son époque voudrait que les femmes pensent ...
Refuser une demande en mariage ? Quelle idée stupide !
Remballer une vieille bourgeoise irrespectueuse ? Sacrilège !
Pourtant, elle ne vas pas se gêner pour le faire. Considérant qu'elle est une "fille bien", Elisabeth ne se laisse pas influencer et s'autorise à rester elle même.

Jane Austen recrée avec une précision diabolique et un humour ravageur la vie des provinciaux anglais. 
Qu'est ce que j'aime le ridicule de certains personnages. Leurs descriptions, leurs paroles sont toujours parfaitement drôlement ridicules.
L'air de rien, Jane Austen décrit avec précision avec précision les situations les plus diverses. Laissez-vous entraîner par une danse au bal, admirer les magnifiques paysages verdoyants anglais, savourer la descriptions d'un univers qui nous est totalement inconnu.

Un roman dont l’héroïne vous laisse un souvenir enchanteur après sa lecture. 
J'approuve ! Ce doux souvenir est tellement plaisant que j'y reviens très régulièrement. J'aime l'armure invisible que cette histoire me donne : si Elisabeth a trouvé son M.Darcy, alors il n'y a pas de raison que je ne trouve pas le mien. ^^
Orgueil et Préjugés me rassure : je peux être libre sans pourtant terminer seule. Il existe quelque part  un homme qui parviendra suffisamment à m'amadouer pour me donner envie de tomber passionnément amoureuse.
Encore mieux, ma liberté ne m’empêchera de vouloir m'attacher de mon plein gré à quelqu'un ...
Au final, ce livre me donne envie de vivre une histoire d'amour parce que quand même, cela semble drôlement chouette :)


Malheureusement, je suis une grande fille terre à terre et j'ai conscience que les M.Darcy n'existent que dans les livres !
Alors, je me réserve pour celui qui aura le physique de Thor, la bravoure et la classe de Captain America, l'humour d'Iron Man et le coeur de Hulk ^^!

Bien entendu, je pourrai vous parler des différentes adaptations films/livres/comics/bd/manuel en tout genre qu'il existe ... Je me réserve le droit de vous reparler de l'univers Austinien un peu plus tard !
J'ai un livre à terminer ... non parce que vous croyez vraiment que je n'allais pas profiter de l'excuse de l'anniversaire et de cet article pour ne pas relire ce livre ? Voyons ...
Pas besoin d'être un homme politique pour l'avoir lu de nombreuses fois et prévoir de le lire encore autant ;)
Je n'ai qu'un seul regret avec cette histoire : il n'existe qu'une première lecture ...


Tentés ou déjà ensorcelés ? 
Très sincèrement, 
Misara.