lundi 28 novembre 2011

Manuel de survie en milieu hostile

A l'usage des non geeks, Part 2

Si vous avez raté un épisode: Part 1, Part 1 bis

Et voici la suite de nos aventures lexicales.
Bien, avant de commencer: Des excuses générales. J'utilise "lol", les chats qui tombent me font rire, j'ai déjà écrit en texto et je suis pratiquement sûre d'avoir commencé sur internet en pyjama, après manger.
Voilà. On ne m'accusera pas de faire dans le rejet primaire.
Comme toutes définitions, celles-ci ne sont , bien sûr, pas entièrement vraies pour chacun de nous. (Et tant mieux). J'y décris des profils à la limite du cliché! Merci d'adhérer!

Nos amis les Geeks.

Vous pouvez aussi visiter le site des auteurs de la BD "Les geeks"
http://www.lesgeeks.net/
Geek ou Geekette:
Passionné de nouvelles technologies, chroniqueur de fictions en tout genre, collectionneur de goodies compulsif.
Le Geek (nous passerons sur l'origine de ce nom, qui, comme chacun le sait, est insultante) est un être humain dévoué à la cause de l'internet, des sciences, de la science fiction, la Fantasy, des jeux vidéos et de rôle. 
(Dans ce dernier cas on les appellera « Rollistes »)


Cette classe longtemps brimée est aujourd'hui carrément en vogue! (Profitez-en pour vous affirmer, on ne sait pas quand le vent va tourner pour nous rejeter tous parmi les opprimés!)
Il suffit de regarder le succès des séries telles que Chuck et The Big Bang theory pour s'en convaincre.

Le geek vit dans un monde bien à lui (et ses potes) remplit de films cultes, de séries « à ne pas rater », de soirées Bières-Lan-Pizzas...
Il parle de mangas et de groupes de rock alternatif très obscurs (Mais pas que, vous rencontrerez des geeks qui n'aiment pas le rock!)



Il donne ses plus belles heures à son ordinateur. 
Généralement pour jouer massivement en ligne, parfois pour tenir un blog!

Comme les fans (qu'il est aussi, bien sûr!), il affiche sa « geekitude » à l'aide de fringues issues de son univers, de posters, de collections titanesque de DVD, CD, et figurines de ses héros préférés.

Le geek chante tout haut la bande son du dernier film/anime qu'il a apprécié. Souvent en version originale-chewing-gum pour votre plus grand plaisir.

Longtemps considéré comme un Outcast par le reste de la population, il n'a plus honte de rien, c'est pourquoi sortir ou l'accompagner est toujours un plaisir renouvelé! (D'autant plus que les geeks ont un humour particulier à essayer absolument!)
Il pourra par exemple vous parler « d'Assemblée Impériale » sur un parking comme d'autre énoncerait la météo et ainsi faire de Misara une grande admiratrice.
Être geek implique aussi d'assister à de nombreuses conventions et manifestations, parfois en se déguisant (Cosplay).

Le geek connait par cœur Star Wars ( et/ou Stark Trek), les œuvres d' H.P lovecraft, d'Asimov et de Tolkien (il a vu le
 Seigneurs de Anneaux de Peter Jackson 30 fois chacun, mais les livres sont mieux d'après lui!).

Il a un compte WoW, connait au moins un JDR et un MJ (quand ce n'est pas lui), lit une quantité éblouissante de Comics et s'est déjà fait "flag" en imitant, tout seul, un sabre laser.
Il a vu tous les épisodes des séries précédemment citées, ceux de X-Files et de Battlestar Galactica, a lu les Harry Potter de "son petit frère" et a une fâcheuse tendance à la citation.

Cette dernière peut être classique « I'm your father! », « Bazinga!», « This is Sparta! », « Follow the white rabbit! », « D'oh! » ou carrément réservée aux initiés « Le violet, c'est sacré! ».(Ecoutez Reflets d'Acide)

Le geek est souvent accusé de ne pas avoir "de vie",  d'être associable  et bizarre. Mais lui sait que ce n'est pas vrai, il a pleins d'amis (même s'il n'a jamais réellement vu certains d'entre eux), se comporte presque toujours normalement en société et peut trouver la femme de sa vie autrement que par correspondance.

Bon à partir de là, il suffit de dire que la Geekette n'est que le féminin français du Geek.
(En anglais « Geek Girl »)
Elle aura en plus vu tous les Supernatural, Doctor Who, Vampire Diaries et écrira des fanfics. ( Mais je re-généralise.)

Pour plus d'infos, pourquoi ne pas regarder le documentaire "Suck my Geek"? (Vraiment génial, pour une fois!)
Envie de savoir à quel point vous êtes atteint? Remplissez le "Geek test" (attention anglais requis!)
 Ou Bizarrement traduit.

Maurice Moss de It Crowd.
Le vrai Nerd socialement inadapté
Nerd: Geek de l'informatique et de la science en particulier. Fou furieux du savoir théorique et technique.
Généralement plus pointu que son homologue geek « simple », il est surtout reconnu comme un archétype de l'étudiant américain. (Comme la Pom Pom, le Quaterback, l'Activiste...)
Ils portent des chemises achetées par maman sur des pantalons en velours trop courts qu'il agrémente de lunettes énormes. Dans sa forme caricaturale, des stylos débordent de sa poche et il tient une calculatrice.

Le Nerd est très intelligent et élitiste, il évite de se mêler au reste de la population. Qui ne le comprend d'ailleurs pas et c'est réciproque!
On pensera à Sheldon Cooper de The big Bang Theory ou Moss dans It Crowd.

Newbie: Nouveau venu dans un jeu en ligne. Gentil innocent qui apprend à jouer et se comporter au milieu d'une bande de geeks expérimentés qui vont se charger de le bizuter bien comme il faut.

Gamer, Gameuse: Personne formidable qui s'est sous catégorisée par la spécialisation.(Je l'ai sorti!)
Geek amateur fou de jeux vidéos en tout genre. Collectionneur méthodique de consoles de jeux, élevé au Duck Hunt de Nintendo.
La version mâle est d'abord apparue, suivie discrètement de la version femelle quand elle a commencé à mettre sa race à son frère dans Street Fighter.

Le gamer parle une langue bien à lui (que je bafouerais en essayant de vous retranscrire), connait la date de sortie du dernier Moral Kombat, de God of War et de la dernière mise à jour de World of Warcraft.

Il se fait des soirées CS (Counter Strike) à chercher des Easter Eggs (niveau ou bonus caché par les développeurs du jeu) en mangeant des chips et buvant de la bière.
Le gamer est un geek qui adore la compagnie des autres! Il se fait des soirées Lan et vit au contact de pleins de câbles et manettes.
C'est à lui que vous demandez les yeux pleins de larmes s'il peut vous débloquer le Yoshi blanc (Parce qu'il est trop joli et qu'il a pas de fruit favori comme chacun le sait.).
Il vous lance alors un regard désespéré concernant votre choix de jeu...et s'applique à la tâche. Cela lui prend en général cinq minutes, six, s'il vous explique en même temps qu'il joue.
Quand résoudre une énigme vous prend 3 mois, lui aura fini le jeu en mode expert au bout de 10 heures! C'est un don, faut pas chercher.
Les gamers et gameuses ont leur propres univers, leurs championnats, leur style de jeu favori (De « plate forme » type Mario à « Shoot them up » type Space Invaders en passant par le « Survival Horror » genre Resident Evil et Dead Space .)
Faites lui plaisir, ne lui achetez pas de jeux. Vous tomberiez radicalement à coté.

Lan géant. Un de mes "grands" rêves.
Lan Party: (local areas network Party) ou fêtes en réseau.
Rencontres de passionnés pour jouer ensemble sur un réseau local.
Soirées ou journées organisées pour passer des heures devant son ordinateur dans un monde virtuel.
Moments entre amis ou amateurs où l'on perd la notion du temps mais où la pizza froide et la bière tiède vous le rappellent. Instants de communion de Gamers et d'incompréhension de spectateurs.
En règle générale, entre potes, les branchements sont aussi longs que le temps de jeu lui même!
« T'es où? Je te vois pas!? »

DDE: Disque Dur Externe. Seul véritable ami du geek qui peut éventuellement lui donner un prénom. Banque de donnée de tout ce qu'il garde issu de l'informatique.
La fan girl le remplira de vidéos, en général.
Rare cas où prononcer l'abréviation « DéDéEuh » ne vous fera pas passer pour le dernier des abrutis.
A noter que le Geek se fout se l'homonyme issu des "Ponts et Chaussées". Merci de lui éviter la souffrance de rire à votre blague.

Hardware, software: Oulà! Non, je ne me lancerais pas dans une explication fracassante car j'encours la lapidation. Je me contenterais de citer cette astuce entendue à l'époque où j'étais la Newbie. « Le Hardware c'est le truc que tu frappes quand le Software ne marche plus ».

Reboot: Recommencer. Rebooter est l'action de redémarrer votre système. Si, comme moi, vous avez des tendances un peu rêveuses, on vous le dira peut être à propos de votre cerveau. Vexez-vous pour le principe!
Nergasme dans TBBT

NerdGasme: Mot dont la contraction ne saurait être explicitée ici. Plaisir ultime du geek. S'approche également du Fan Girl Squee mais en bien meilleur. En bien meilleur que tout, en fait.
Vous souvenez vous du « Nerdgasme !!! »de Breaking in? ( La série qui assume?)

Epic Fail, Epic Win: Réussir ou Rater de façon magistrale. Initialement issu des jeux de rôle, « Epic » rappelant la « Quête » c'est à dire la mission que l'on vous a donné.
Dans le cas d'un Epic Fail, il faudra prendre en compte qu'il vous était tout à fait possible de réussir. C'est la Loose totale, quoi.
L'Epic Win s'arrache par contre à la finesse de votre comportement ou de votre analyse.
S'utilise à l'oral, pour tout. Notamment faire les courses et oublier le pain, ou coller le timbre à gauche.
Un exemple d'Epic Fail?

I'm Huge in Japan: « Je suis grand (puissant) au japon ». Réponse typique du geek qui vous a vu venir tandis que vous vous croyez discret quant à votre demande d'intervention sur votre PC.
« Comment t'es trop doué! Ça m'étonne que t'en ai pas fait un métier! Ah, si? Ça doit être génial de travailler dans ça! Ça te laisse beaucoup de temps pour, tu sais...le reste? Moi mon ordi, j'y comprends rien, d'ailleurs il bOgue tout le temps... Buggue? Ah ok! Je savais pas, tu vois je m'y connais PAAAS du tout!...»
I'm Huge in Japan signifie qu'il a beaucoup d'influence mais comme par hasard, pas chez nous.
Façon rigolote de se la péter tout en sachant qu'en fait, il a tendance à se faire avoir.
L'Ironie, c'est geek.

Pedo bear: (Contraction de Pedophile Bear) Crée sur 4Chan, ce cher animal en peluche à l'habitude de montrer son museau quand le sujet prête à confusion sur les intentions d'un tel ou d'un tel vis à vis des enfants.
C'est du sale humour mais ça sert surtout à dénoncer certains contenus « approuvés par Pedo Bear » qui sont en réalité à éviter. (Voire à bloquer de toute urgence).
Tout ce qui concerne un enfant peut être sujet à une vanne de Pedo Bear, mais il faut garder en tête que c'est du 2nd degrès bien trash et qu'il s'agit de rire plutôt que de pleurer.


Meh: Expression signifiant la déception ou l'appréciation mitigé du geek moyen.
Quoi qu'il soit en train de regarder ou de faire, c'est plutôt tiède et inconsistant.
« Je suis allée voir Cowboy Vs Alien c'était...meh »
« Mouais, moi pareil... »

Je crois me souvenir d'un épisode des Simpson où Lisa illustre le fameux "Meh" contribuant ainsi à sa très massive popularité!

Farmer: Dans un jeu, action de rester un long moment au même endroit pour récolter des objets (items) utiles à la suite. Dans la vie d'un geek, c'est faire les courses ou mettre  de l'argent de coté.

Pwned ou Owned: « Tu t'es fait avoir-euh!». Moquerie des autres quand on a vous a fait marcher comme le Noob que vous êtes.
S'utilise dans la vie quand on vient de vous rabattre le caquet de manière magistrale.
Tout ce que vous prenez dans les dents entrainera un  « Owned » du geek spectateur. Par contre, si cela lui arrive à lui, il niera de toute sa mauvaise foi. Et c'est bien normal!
On attribue souvent l'arrivée de Pwned à la proximité du « P » et du « O » sur les claviers anglo-saxons ou « Qwerty ».

Fake: Souvent écrit et prononcé avec conviction: « FAKE! ».
« Faux! » mais dans le sens le plus total du terme. C'est à dire « Tromperie sur la marchandise!»
C'est quand vous voulez regarder un film en streaming et que c'est un Porno portugais qui se lance, brulant ainsi vos rétines et votre innocence en quelques secondes.
Tout geek a déjà rencontré un « fake » dans sa vie et s'en souviens avec amertume.
Dans la vie, cette expression lui servira aussi aussi à désigner un mensonge éhonté et par là même son incrédulité.
Moi je connais une fille qui dit « Fake!» quand elle voit des sacs contrefaits "made in China"!^^ (A bon entendeur..)

Le musée des Horreurs.

No life (ou nolife): Version pathologique du Geek.
Etre No-life c'est être passé du coté obscur de la force. Ne plus avoir de vie du tout.
Pas de job, pas d'ami, surtout pas de relation. La passion a pris le pas sur la réalité et le No-Life se laisse complétement aller.
Son habitat tient plus de la tanière que de l'appart, et son odeur d'ours n'aide pas à la distinction.
Il est souvent agressif et un peu dégénéré.
Si le geek recherche la compagnie des autres et réussit généralement à organiser son temps entre devoir et passion, le No-life a renoncé à tout ce qui le reliait à la vie par delà ses volets fermés.
Certains Geeks font des "crises de No life" mais cela ne dure généralement pas. (Plus de Chocapic? Zut! faut que je sorte..et que je me lave...)
Le No-life a donc besoin d'aide pour s'en sortir car il est passé de la passion à l'addiction.
On notera, pour être complet que le No-Life possède aussi généralement des connaissances bien plus basiques dans le domaine qui l'obsède. Ils se contentera de l'accumulation et non de la précision.
Si tout ce qui précède ne vous convainc pas qu'il s'agit d'une insulte pour un geek, cette dernière indication saura vous en convaincre!

Noob: Version insultante de la définition de Newbie. Le noob c'est le gars qui vient et fait n'importe quoi, n'écoute aucun des conseils que les anciens lui donnent, se perd, et se fait avoir à longueur de temps. Les Noobs sont un fléau que certains se mettent en tête d'éliminer de la manière forte. Dans tous les cas, se faire traiter de Noob c'est engranger un epic fail immédiat.

Kevin et Vanessa: Plaies purulentes du Web. Individu quelconque, généralement jeune, avec des capacités limitées qui croit que le web est à lui et qu'il peut s'y comporter comme dans la vie. C'est à dire mal.
Il écrit comme il textote, ses centres d'interêt sont navrants voire révoltants.
Il drague du matin au soir sur les chats et s'énerve quand vous ne le prenez pas au sérieux.
Il rassemble le Noob, le Troll, le Pyj et le Kikoolol.
La Vanessa, sa version féminine, est passionnée de Secret Story, de vernis à ongle et présente la profondeur d'un écuelle à lolcats.
Elle chauffe, elle allume, elle...ennui.
« Kevina » d'Eli semoun vous donne ici une merveilleuse illustration!
Le nom donné vient ici du fait que nombre de jeunes de la génération en cause portent « Kevin » ou « Vanessa » comme prénom.
Je crois que de toutes celles référencées, se faire traiter de Kevin est sans doute la pire insulte que l'on puisse faire à un non Geek.

Kikoo lol ou kikoulol: Genre d'individu détestable, amateur des raccourcis « Kikou! » et « Lol » qui prostituent notre belle langue. Âgé d'une quinzaine d'années en moyenne, son truc c'est de faire des commentaires illisibles et en capitales sur des sujets auxquels il ne comprend rien.
Le Kikoolol est souvent un Noob ou un Pyj, il (ou elle) tient un Skyblog aux couleurs de David Guetta, Play Boy, Justin Bieber et Tokio Hotel. (Oui, parfois les quatre).
Tomber dessus (tant la personne que son blog) peut déclencher chez vous crises d'angoisse, migraines et massacres de masses.

Lolcats: L'une des activités favorites du Kikoulol. Occupation stupide qui fait le Buzz du Clash avec des chats en vedette. C'est vrai qu'un minou qui se maffre de la table de mamie, c'est marrant. Le faire parler aussi. Blinder internet avec, un peu moins.

Régis: Minable du web. Gars qui a dû énerver quelqu'un dans une vie antérieure parce qu'il prend cher dans celle-ci. C'est le héros de vidéo gag, mais en l'ayant cherché.
Le mec qui fait du ski sur son toit, qui répare une ampoule à cheval sur une vieille échelle, qui allume son barbecue avec un chalumeau et du kérosène. Tout ça, tout ça..
Je ne sais pas si c'est parce que statistiquement les Régis sont plus branques que les autres mais le premier qui a inspiré le surnom doit pas être peu fier. S'il est encore en vie!

Troll: Petit Enragé qui, n'ayant sans doute pas la vie qu'il prévoyait, vient polluer la vôtre. Individu maniaque de l'insulte facile qui ponctue tous ses « commentaires » de remarques racistes, homophobes, misogynes, pseudo religieuses ou carrément délirantes. Le principal c'est de prendre de la place et de saouler tous les autres avec une polémique tout sauf constructive.
On a immédiatement une pensée pour le pauvre administrateur du site qui, chaque soir, patiemment, efface les abominations sorties de leurs esprits malades.

Flood: Art de prendre de la place sur un forum, un chat, un blog en remplissant des lignes d'inepties avec l'esprit critique d'un lémurien sous acides. "Flood" en anglais signifie " flots ou raz de marée"
Le « flooder » fait de la pub, répète ce qu'il a déjà dit, écrit en majuscule et utilise des couleurs qui vous provoque des crises d'épilepsies.
Comme un pokémon, si vous lui dites d'arrêter, il "évolue" inévitablement en Troll.
Si on devait le représenter dans la réalité, on imaginerais bien le gars ivre sur la piste de danse qui, avec son chapeau ridicule, harcèle tout le monde un verre à la main.
« Hé hé! Mon Pote! HOOOOOOOOOOOO! Hé! T'as vuuuuuuuuuu! »

Pyj: Jeune internaute, âgé de 8 à 14 ans qui traine sur les sites de grands. Il est facile à reconnaître en raison de sa tendance à se vexer quand on lui demande son âge et de la piste de fautes d'orthographes qu'il sème sur son passage.
Le terme « Pyj » rappelle qu'il est souvent en pyjama (après manger) pour venir vous squatter avant d'aller au lit.

Et bientôt "Les abréviations geek: le grand complot". 
DRAC

dimanche 20 novembre 2011

New Girl :It's Jess !!

Depuis le temps que je fais allusion à cet article, le voici, le voilà enfin !!
Jess et le trio !
New Girl est un de mes coups de foudre la rentrée. J'ai immédiatement accroché à l'histoire, aux personnages et à leurs aventures. De plus, cette série me fait rire ! Réellement rire. Presque autant qu'un épisode de The Big Bang Theory ! (Même si Jess ne remplacera pas Sheldon dans mon coeur :p)

Résumé allociné corrigé par mes soins (à croire que celui qui fait les résumés ne regarde pas la série ... oui, je sais, c'est surement le cas ^^)
Jessica "Jess" Day, une jeune femme naïve et étrange est malheureuse en amour depuis qu'elle s'est rendue compte que son petit ami l'a trompée. Elle quitte alors leur appartement et s'installe en colocation avec trois garçons très différents. Il y a Nick le barman romantique, Schmidt le dragueur lourdingue mais drôle et Winston l'ancien joueur de basket. Et là, c'est le début des drôles aventures de ce quatuor. 

Jess est ultra touchante. C'est une maîtresse d'école qui vit dans un drôle de monde qui n'est pas tout à fait le notre. Le sien est rose bonbon et doux comme du coton. 
Cependant, les scénaristes ont réussi l'incroyable pari de faire une naïve qui n'est pas stupide. Elle est guidée par son grand coeur mais faut quand même pas la pousser dans les rosiers. Bon, c’est vrai, qu'il lui faut un petit moment pour bien comprendre les situations .... mais c'est ce qui fait son charme ! 
Jess est très jeune (une vingtaine d'années) ce qui fait qu'elle n'a pas encore le cynisme des femmes trompées. Elle se console devant Dirty Dancing et passe à autre chose en deux épisodes. Jess est une fonceuse sans rancune. Oké, elle a été trahie, mais ce n'est pas grave. Il y a pire dans la vie ! (Le fait de mettre de côté la vengeance ou les mauvais sentiments donne un petit coté léger très agréable à la série.

J'aime le caractère de ce personnage mais j'aime aussi et surtout sa garde robe ! D'abord, elle est toujours en ballerines et ça c'est trop cool !!! Vive les Ballerines !! Ras les bottes, qu'ils mettent des chaussures à talons à tous les personnages féminins : la docteur (Zoe Hart dans Hart of Dixie), la flic (Beckett dans Castle), l'espionne (Sarah de Chuck) et même les gamines lycéennes (The Lying Game). 
Ensuite, elle a une garde-robe trop choupinette : que des robes légères, des jupes qui volent quand elle tourne et des tee shirt colorés. Elle a aussi ... truc de fou ... une salopette !!  Jess est "simple" comme la majorité des filles. (Sauf si vous avez la chance d'avoir que des fringues digne de Gossip Girl ou des tenues à usages uniques !) 
Enfin, Jess a un sac digne de Mary Poppins ! On y trouve de tout et surtout de n'importe quoi ! La miss ne se balade pas avec une pochette miniature ou un sac de grand couturier. Elle un sac qui contient sa vie : des affaires de filles et des affaires pour l'école. Encore une fois, vive sa simplicité. 
Zooey Deschanel à propos de Jess : C'est une personne qui assume totalement ce qu'elle est.
Jess est incarnée par Zooey Deschanel. Oui, oui, la soeur de. Je l'ai rencontrée il y a un peu plus  d'un an à la Fnac lorsque j'ai trouvé la mini-série Deux Princesses pour un Royaume à10€. (Mini série sur je vous conseille !) Puis, je l'ai  retrouvé avec plaisir dans un épisode de Bones (510 : The Goop in the Girl). Elle était parfaite dans le rôle la Miss Je Sais Tout. En lisant le descriptif de sa nouvelle série, je savais qu'elle serait une fois de plus parfaite. Zooey est une très bonne actrice de comédie. Elle a un jeu très expressif pour ne pas dire expansif.

Jess est en colocation avec trois gars ... totalement différents et presque totalement barrés !
Il y a tout d'abord ce fameux Schmidt. Selon moi, c'est le plus rigolo des trois. Je ne sais pas s'il fait exprès, mais il est tout le temps complètement à la  ramasse. Même quand il tente d'être gentil, il finit par dire une énormité qui gâche tout son potentiel gentillesse ! Mais, n'allait pas croire que c'est le comique de service. Dans le dernier épisode, Monsieur est aussi un petit coeur fragile. En quelques phrases, Schmidt est passé du dragueur qui ne manque pas une chance de se mettre torse-nu au garçon qui n'aime pas dormir seul. 
En fait, je pense qu'il oscille entre ses deux cotés de sa personnalités et c'est ce qui fait son charme !

Je ne connaissais pas Max Greenfield. Je viens d'apprendre qu'il a fait des apparitions dans Greeks, Gilmore Girl et No Ordinary Family. (Ha ??) Il tient son premier vrai rôle et faut reconnaître qu'il s'en sort à merveille.

Vient ensuite, Winston Bishop. Cet ancien basketteur rejoint la coloc dans le second épisode. En fait, c'est un des colocataires originaux. Il avait dû quitter l'appartement pour aller jouer au basket dans une autre ville.
Winston se cherche. Il n'est plus joueur de basket et doit trouver un vrai travail. Cependant, il a aucune autres qualifications que celle de mettre des paniers. Pour le moment, il tente donc de rattraper son retard culturel (en regardant deux films à la fois) et il passe le temps comme il peut.
Comme il est revenu après le débarquement de Jess, Winston n'a pas d'autres choix que supporter son excentricité. Au début, il a peu de mal avec cette petite nouvelle, mais comme les trois autres, il va succomber à son charme et l'apprécier.
Lamorne Morris n'était pas un vrai acteur avant son rôle dans New Girl. Il a animé une émission sur les jeux vidéos et participé à quelques pubs. Pour lui aussi, ce rôle est une première. Sans être aussi drôle que Max Greenfield, Lamorne s'en sort très bien.


J'ai gardé le meilleur pour la fin à savoir Nick Miller (joué par Jake Johnson). 
Nick est craquant, charmant et timide à sa façon. Comme Jess, il se remet d'une rupture. Mais alors c'est bien le seul point commun qu'ils ont. Nick est autant terre à terre qu'elle est rêveuse. Il est déprimant là où elle est ultra joyeuse. Il se ferme comme une huître quand elle a envie de parler sentiments. Bref, ils sont donc fait l'un pour l'autre ! Et bam, c'est reparti pour de l'attente shipperiste ! Oui, non parce que les scénaristes n'ont bien entendu pas prévu de les mettre ensemble pour le moment. Du coup, Monsieur a des aventures et Mademoiselle tombe amoureuse d'un autre ... (c'est d'un cliché ...^^) 
Par certains côtés, Nick me fait penser à Howard de The Big Bang Theory. C'est censé être le plus "sage" mais au final, il est aussi inadapté que les autres. En même temps, nous le sommes tous plus ou moins.

Sur ce que j'ai pu lire, Jake Johnson est comme ses deux potes, un petit nouveau dans le monde des séries. C’est une nouvelle fois, un très bon choix. 

Le dernier personnage récurent de la série est Cece Meyers, la meilleur amie de Jess. Elle est aussi Top Model. Sans détester ce personnage, elle me laisse indifférente. Le seul avantage de Cece, c'est qu'elle est l'opposée de Jess. Du coup, leur relation est plutôt sympathique et elle apporte un autre point de vue pour Jess. 

Au risque de vous surprendre, je ne vais parler des épisodes. Sachez qu'ils durent 20min et qu'ils sont drôles. Un épisode est constitué de gags qui s’enchaînent jusqu'à former une histoire logique et absolument pas lourdingue.
N'attendez pas une intrigue à la Alias ou des émotions à la Joan of Arcadia. On rigole devant Jess, on s'attache aux personnages et on espère que la vraie vie soit aussi simple. Aussi simple qu'une chanson dans un restaurant pour retrouver le sourire. Aussi simple que regarder la position des pieds d'un garçon pour savoir s'il vous apprécie. Aussi simple qu'un bâton des sentiments pour dire enfin tout ce qu'on sur le coeur

Le petit bonus : Le générique de la série. Une petite perle animée.  

J'espère vraiment vous avoir donné envie de suivre les aventures de cette fine équipe ! Au pire, vous perdrez seulement 20 minutes ;) 
Misara. 

lundi 14 novembre 2011

American Horror Story: You're Going to Die in There.


Cet article est forcément UN PEU SPOILER. Au moins pour le Pilot, peut être pour les trois premiers épisodes mais je cherche à vous intéresser. Je ne pense pas vous révéler plus que les trailers ou le reste des critiques.
Dans tous les cas, l'intrigue est trop fournie pour que je vous en dégoute. ( D'où l'absence du joli bandeau jaune)


Vous êtes peut-être passé à coté du dernier phénomène en date : American Horror Story.
Peut être. Mais c'est pas certain. La promo, les réactions (bonnes ou mauvaises) ont réussi le tour de force de populariser cet alien tout droit sorti des esprits malades de quelques auteurs.
Nous allons y rajouter notre grain de sel, voulez-vous ?

La série produite par FX est une création conjointe de Ryan Murphy et Brad Chalfuk.
(On leur doit déjà Glee et Nip/Tuck)


Il est impensable sur ce post de vous dire EXACTEMENT ce qu'est cette « chose » télévisuelle qui ne saurait être décrite que par des mots tels que « bizarres » et « hallucinés ».

Vous allez croire que je n'aime pas ce que je regarde. Non, détrompez vous, c'est en fait un savant mélange de télé à sensations, d'hommages à la culture horrifique et de travail d'auteur sur la noirceur humaine.

Bien, parce que des images sont toujours meilleures que des mots, voici l'un des trailers du Tv-Show.
(Je vous engage à regarder tous les trailers. Vous comprendrez plus tard. Ou pas, en fait.)

La famille Harmon quitte Boston à la suite de la fausse couche de Vivian, la mère et de l'adultère de Ben, le père.
(Respectivement joués par l'ex actrice de Friday Night Lights Connie Britton, Emmy 2011 et Dylan Mc Dermott, The Practice)

Comme nous allons être heureux dans cette maison!!

Un nouveau départ dans une nouvelle maison  pour réapprendre à vivre ensemble. Renouer le dialogue avec leur fille Violet (Taissa Farmiga) et mettre de l'ordre dans le couple moribond.
Sauf que voilà, la maison est de toute évidence hantée. Comme si les malheurs ne s'étaient pas déjà accumulés, les voilà aux prises avec des apparitions plus ou moins bienveillantes pendant que la maison agit tel un aimant à violence.

Les promos sont phénoménales
Dire qu'American Horror Story est complètement barré est un euphémisme.
J'ai regardé le pilote avec la tête penchée à 45°. (Et je suis une grande admiratrice de l'insensé « Dr who »)
La réalisation par Ryan Murphy lui-même est enivrante, le montage à la limite de l'épileptique.
Vous avez là une orgie de violence gratuite et de personnages dérangés comme rarement la télé a pu en créer.
Mais il faut dépasser la première overdose pour se rendre compte du plan élaboré par les scénaristes.


De chocs en révélations, d'images abominables en scènes érotiques, découvrez la vie (et la mort parfois) des gens qui hantent la demeure des Harmon.

Constance et Moira
Faites connaissance avec la voisine cleptomane très politiquement incorrecte Constance ( la phénoménale Jessica Lange)

Souffrez avec sa fille Adelaide, atteinte du syndrome de Down (Jamie Brewer) ou Moira, la femme de ménage aux deux visages.
(Frances Conroy vue dans Six Feet Under et How I met your Mother/ Alexandra Breckenridge pour sa jeune version.)

Si vous avez de la chance, vous croiserez cette monstruosité en latex qui excitera votre curiosité (et d'autres sentiments plus sombres chez vous.)

"Nous vivons dans un monde sale, pervers
et sans espoir..."
 Enfin, il se peut que vous vous preniez d'affection (qui confine à la fascination malsaine) pour le patient le plus récurrent de Ben Harmon, Tate Langdon.
Attention, Tate est un peu..instable, dirons-nous.


Allez, essayez de les reconnaître sur la promo « avec indices cachés » spécialement faite pour le site Web.

Non, American Horror Story ne fait pas « peur » au sens pur du terme. (Bien que certaines scènes puissent marquer votre imaginaire.)
C'est dérangeant, déroutant, inquiétant, dégoûtant même; mais vous y survivrez. (Là je pense à la scène du pauvre chien, ou celle du cochon bicéphale).

Si le pilot est un abominable patchwork d'apparitions et de crimes odieux, dès le second épisode, les auteurs commencent à nous donner des pistes sérieuses.
Parce qu'en fait, il faut prendre cette série comme une enquête sur fond de drame familial.
Sauf que certains suspects sont morts.
La question à ne pas perdre de vue c'est « Qu'est-il arrivé dans cette maison ? ».
Question à laquelle les auteurs s'attachent à répondre à coups de flash-backs en début d'épisodes.
Et petit à petit, après chacune de ces scènes, vous vous laissez entraîner (comme les Harmons) dans la folie ambiante.
On en deviendrait même friands !

Le glauque règne en maître (regardez la cave, enfin!) mais se sont les personnages qui retiendront rapidement votre attention.

Il est parfois nécessaire de saluer le talent d'un ou deux acteurs. Pour le coup, je vais être généreuse et faire une révérence à la totalité du castings.

Un casting impressionant.
Franchement entre Jessica Lange (désarmante dans ses larmes, égocentrique et folle le reste du temps), Connie Britton (la femme de tête terriblement blessée), Dylan Mc Dermott (mi-obsédé mi repenti, totalement dépassé), et Evan Peters (Tate, le psychopathe en puissance), on ne sait plus ou donner de la tête.

On saluera aussi les performances déchirantes de Frances Conroy (Moira) et Jamie Brewer (Addie)

A noter que American Horror Story est une série qui met en avant des personnages féminins vraiment forts. Des femmes blessées qui survivent malgré tout face à des hommes faibles et soumis à leurs pulsions.
Je ne saurais dire si c'est « bien », en revanche, des femmes qui n'hurlent pas en permanence, qui n'ont pas besoin qu'on les sauvent à tout bout de champs, ça change!

La série fait dans la débauche de comportement déviants. (Scarifications, fétichisme, BDSM, Pulsions morbides..)

Le fait que tout ce beau monde se débatte dans ses propres turpitudes est vraiment innovant pour une série qui prétend faire de l'horreur.
Une histoire de fantômes, franchement humaine.

C'est surtout un thriller psychologique, miroir à peine déformant de la réalité.(Au moins telle que vue par les scénaristes)

On en oublierait presque qu'ils apparaissent tous si détestables et stéréotypés au début.
Parce que oui, bon, le mari infidèle, la fausse couche, la gosse autodestructrice, la voisine harceleuse ou le gamin louche en thérapie,...on connaissait déjà.
Remarquez, mis bout à bout, il fallait le faire.
Si en plus vous rajoutez le retour de la maîtresse et l'ancien occupant pyromane, vous verrez que ça part dans tous les sens.

C'est aussi une partie du contrat lorsque vous regardez AHS ,vous acceptez de ne pas tout comprendre, de ne pas tout connaître. Laissez vous portez par l’hystérie générale et vous aimerez !
Les généreux créateurs vous offrent quelques clés pour analyser et tenter de discerner qui est en vie de qui est mort.
Cette recherche deviendra rapidement votre dada. (Voyez le site Web)
Si la moindre personne fait une allusion, si l'on vous montre un objet, retenez les ! Vous en aurez besoin plus tard.
(« Don't make me kill you again. »)
Le cas « Tate » vous retiendra un moment. Mais c'est qui ce gars ?

Non, Ben, ne pleure pas!
On notera toutefois, de manière un peu trop régulière, des faiblesses scénaristiques.
Je parle de la stupidité absolue de certaines réactions des Harmon :

-Pourquoi ne pas quitter la maison ? Personnellement, je me risquerais à être ruinée...

-Et leur persistance à ne pas croire ce qu'ils voient !
Le nombre de personnes qui agissent de façons insensées devant eux m'aurait déjà fait appeler un exorciste!

- J'ajoute que le manque de courage de Ben vous navrera souvent. 

Parlons "Horreur" : Il est assez compréhensible que les personnages soient flippés au dernier degré, quand bien même il n'attribuent pas encore les phénomènes à leurs nombreux poltergeists.
L'originalité tient au fait que les fantômes sont aussi des personnages à part entière, qui ont une véritable raison d'agir, des aspirations, des souhaits...des peurs ?

La demeure, son design, la façon dont elle a été filmée est elle même super angoissante.
Le clin d’œil à Shinning est flagrant.
(Jusqu' au mari délirant qui déambule nu dans la maison. Oui je sais, dans le film de Stanley Kubrick, il n'est pas nu. J'attire le public : Dylan Mc Dermott nu!)

La maison, justement appelée « Murder House » collectionne les tragédies depuis sa création dans les années 20's. C'est aussi un personnage de la série.

Les thématiques de la peur sont bien étudiées, bien que plus particulièrement américaines: les massacres dans les écoles, Halloween, les bébés morts, les foyers de jeunes filles..
On a aussi droit au médecin fou, au pyromane, à la grossesse inquiétante et la fameuse «Home invasion » (des gens malintentionnés entrent chez vous et « jouent » jusqu'à votre mort)

Vous avez reconnu les références ? Pour les amateurs du genre, on a hommages sur hommages. C'est aussi intéressant à chercher. (Certains diraient « plagias ». Hum ? Non, je suis pas sûre...)

Quelques exemples (Il y en a à profusion) :
    • Tarantino et le sifflement d'Elle Driver dans le couloir de l’hôpital de « Kill Bill ». (Il est cité par la suite par Tate.)
    • La grossesse étrange : Rosemary's Baby de Roman Polanski.
    • Home Invasion : C'est carrément le film « The Strangers »
    • Les massacres par des tueurs célèbres avec Charles Manson (« Helter Skelter ») et Columbine (« Do you Believe in God ? »)
    • Frankenstein et le mythe du professeur qui joue avec la vie.
    • La gamine taciturne du type « Beetlejuice »
    • La servante bizarre en tenue d'époque comme dans « The Others »
    • Le meurtre de famille très « Amityville »

On peut reconnaître une chose à l'ambiance, elle vous mettra mal à l'aise et confrontera certaines de vos angoisses profondes. Chaque détail est travaillé dans ce sens.

And Drac fell in love...
Un mot de la réalisation : Révolutionnaire : les plans et les angles sortent vraiment du classique et participent à la sensation générale d'étouffement. (Avez vous vu Tate venir? Ah ? Vous non plus ? Et pourtant, après re-visionnage, si, il était là au fond du couloir...)

Les maquillages et décors tiennent la route. Les blessures sont écœurantes et regarder la maison évoluer en fonction des époques me procure de grands moments de plaisir!

Mention spéciale à trois séquences : Skeleton Tate dans son lycée, Addie dans le placard, Nora qui descend à la cave avec l'habit de baptême.

Championnat du monde du self control,
catégorie "personnel de maison
pas farouche".
Avez vous remarqué que je n'ai pas parlé de la dimension érotique omniprésente chez les Harmon?
Jolie bande de petits obsédés, va !
Non, plus sérieusement, les scènes de sexe sont toujours un peu voyeuses, un peu décalées. Elles ne sont pas hors de propos mais une nouvelle fois, elles sont plus l'expression des rapports à la dérive des individus que celle de l'amour. (Regardez la sexualité de Ben!)

Enfin, signalons que le show n'est pas en permanence déprimant, l'humour noir, parfois limite, s'infiltre un peu partout: le personnage de Larry (Denis O'Hare de True Blood), les séances de Ben le psy, Chad et la décoration d'Halloween sont quelques exemples réjouissants de dérision assumée.


Alors, faut-il recommander cette série ?
Allez, je vais me risquer à dire que oui. Si vous n'accrochez pas, laissez tomber, c'est vraiment limite comme concept.
Mais si vous êtes décidé à observer cet essai de style et que votre esprit supporte la profusion d'images choquantes, je suis certaine que vous aimerez.
Comme un plaisir coupable qui vous donne des frissons, là tout en bas du dos.

Vous vous fichez éperdument de savoir que:
  • Connie Britton n'a pas compris le scénario quand elle l'a lu, elle a juste « fait confiance ».
  • La maison existe réellement, elle est à Los Angeles et attire de plus en plus de monde. (Frances Conroy l'adore)

  •  Jessica Lange est une actrice doublement oscarisée: elle reçoit la récompense une première fois en 1983 pour son rôle dans Tootsie et une autre pour le film Blue Sky en 1995

    • Evan Peters, a aussi joué dans Kick-Ass: c'est lui Todd, le pote geek blond que très peu avaient remarqué. Maintenant, elle roulent toutes à ses pieds.

    • Le réalisateur de « Murder House » est tombé sur Frances Conroy et Jessica Lange qui répétaient. L'intensité était telle qu'il lui a pris l'envie de partir, tant il se sentait déplacé face à leurs cris. (La scène est excellente)
       
    • Ryan Murphy a fait passer le scénario du pilot à Gwyneth Paltrow qui l'a rappelé de suite en lui posant pleins de questions sur l'homme en latex (Rubber man). De là, le créateur a su qu'il tenait un personnage fascinant.

    • Pour la promotion, le site web propose de faire des blagues à vos amis. Avec les horreurs de la maison bien sûr! C'est le "Horror House Call" sous-titré "Let us In" (Laissez-nous entrer!)
      Les réactions sont hilarantes mais on les plaint!

       
    • Zachary Quinto (Sylar de Heroes, Spock pour le Star Trek de J.J Abrams) joue un rôle récurrent qui enthousiasme. Son interprétation hyper stéréotypé de gay est un régal. (Bien sûr qu'il est cliché ! Comme tout le monde là-dedans!)


    • Les shippers de Tate et Violet ont pratiqué leur fameuse « Compression des noms », ce qui nous donne « Violate ». Hum. Oui...donc « Violer » en français. Mauvaise idée ? Pas si sûr...il semblerait que les auteurs s'en soient doutés de longue date. Quand on vous disait qu'ils avaient un sale sens de l'humour !

    Pour les Anglophones:

    Les "Behind the scene", sous formes de petits spots. Peu éclairants, assez spoiler. Appréciables.

    Pour la promo, comme pour orienter le public, les "Clues" du website. (Elles sont parfaitement opaques et dérangeantes, je sais.)

    Retrouvez aussi les Making-of après chaque diffusion d'épisode. (Ici le pilot)

    Des sous titres d'excellente qualité sont fournis par la Royal Team que j'encourage vivement!

    DRAC

    jeudi 10 novembre 2011

    Si je reste ...

    Une petite pause littéraire, ça vous tente ? En tout cas, hier, ça m'a tenté. Du coup, je suis allée chez mon fournisseur officiel : Gibert Joseph et j'y ai trouvé quelques perles.

    La couverture Anglaise
    Au dernier moment, j'ai vu le second tome d'une histoire et je me suis souvenue qu'au moment de la sortie du premier tome, je voulais le lire. Ça tombait bien, Si je reste de Gayle Forman était en poche et d'occasion.

    Mia a 17 ans, un petit ami génial, des parents un peu excentriques mais sympas, un petit frère craquant, et la musique occupe le reste de sa vie. Et puis...Et puis vient l'accident de voiture. Désormais seule au monde, Mia a sombré dans un profond coma. Où elle découvre deux choses stupéfiantes : d'abord, elle entend tout ce qu'on dit autour de son lit d'hôpital. Ensuite, elle a une journée seulement pour choisir entre vivre et mourir. C'est à elle de décider. 

    Non, non, ne fuyez pas, je vous assure que ce livre n'est pas qu'une histoire d'amour. C'est aussi et surtout une histoire de choix. Je suis partisane du "on a toujours le choix". Mia en est l'illustration parfaite. 

    L'histoire commence par une journée parfaite : il a neigé, l'école est annulée, Papa prof en profite autant que les enfants et Maman se porte pale au travail. Au cours du petit déjeuner pris dans la bonne humeur, la famille établit un programme précis de réjouissances.
    Manque de bol, sur la route, ils sont victimes d'un terrible accident de voiture. Les parents meurent sur le coup. Mia est dans un sale état et nous ignorons jusqu'à mi-livre comment va le petit frère. 

    Quelques secondes après l'accident, Mia se réveille mais pas totalement. Seul son esprit l'est. Du coup, elle bénéficie d'une position privilégiée pour assister aux conséquences pas franchement drôles de l'accident : ses parents mis dans des housses mortuaires, les multiples opérations qu'elle doit subir et les réactions de ses proches face à l'accident. 

    Cette position d'observatrice est très utile pour l'aider à faire son choix : rester sans sa famille ou partir. 
    Partir, c'est dire adieu à son amoureux, à ses grand-parents et à sa meilleure amie. C'est passer à côté d'une carrière de violoncelliste qui s'annonce grandiose. Oui, mais c'est aussi s'éviter une vie de solitude familiale et des jours interminables de douleurs insupportables. 
    I realize now that dying is easy. Living is hard.
    Son grand père lui donne l'autorisation de ne pas rester. En revanche, son petit ami, Adam fait tout pour la convaincre de ne pas partir ...  
    Pour l'infirmière, ce choix dépend d'elle et seulement d'elle.


    Le second élément important du livre est la musique : Papa était membre d'un groupe de rock, Adam aussi et Mia est une violoncelliste hors pair. L'histoire d'amour est étroitement liée à la musique et aux sensations qu'elle entraîne. 

    Petit jeu entre amoureux.




    "Joue de moi" dit-il. 
    "De quoi ?"
    "Je veux que tu joues de moi comme si j'étais un violoncelle."





    Le livre est parsemé de références musicales très éclectiques. (On trouve d'ailleurs sur le site officiel de l'auteur une play list avec tous les morceaux cités.)
    Petits morceaux choisis : 

    Mais aussi : Bob Marley : Tree Little Birds  ou encore Schools Out de Alice Cooper et des morceaux classiques comme celui de Beethoven

    C'est bien beau tout ça mais faut quand même que je vous dise ce que j'ai pensé du livre. 
    Le livre est très court (même pas 200 pages pour le format poche). Sa lecture est fluide et du fait que l'histoire se déroule en 24h, je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer. J'ai beaucoup apprécié les flashbacks qui servent à expliquer pourquoi elle décide de rester ou pourquoi elle décide de partir. Tout au long de l'histoire, son cœur et sa tête balancent en fonction d'un choix puis de l'autre. 
    Mia est très attachante car l'auteur donne envie qu'on s'identifie à elle. Puis, je suis aussi une grande soeur alors j'ai compris les questions et les doutes qui l'assaillaient. Ce livre m'a donc plutôt chamboulée. Finalement, l'histoire d'amour est juste secondaire. La décision de Mia n'est pas liée à son amour pour Adam mais à son envie personnelle (de vivre ou de mourir ? Je ne vais quand même pas vous spoiler ^^) 
    J'ai donc beaucoup apprécié cette petite lecture à la base sans prétention mais qui s'est relevée très agréable. 

    En revanche, je n'ai pas aimé la stratégie marketing de Pocket. Ce livre n'a rien à voir avec Twilight et non, Twilight n'est pas émouvant !! Cette image que Pocket souhaite associer au livre n'est pas prête de partir car la maison de Production de Twilight a racheté les droits d'adaptation de l'histoire et c'est la réalisatrice des Twilight qui va faire le film. C'est franchement dommage car l'histoire n'a rien à voir avec celle des Vampires et Mia n'est définitivement pas une Bella. Certes, c'est une historie d'amour mais Mia ne se laisse pas diriger par son amoureux. Elle ne  vivait pas pour l'attendre et ... ;)          
    Le style aussi est différent. Je le trouve plus proche de Musso que de Meyer. 

    A noter que pour une fois, la couverture française est la même que celle américaine et qu'en plus le titre a juste était traduit sans aucune modification. 
    Au passage, en parlant de titre : le "Si" ne me semble pas correct. En effet, je m'attendais à voir le futur de Mia. Je pensais que c'est ce qui allait la motiver à prendre sa décision. Finalement, la question c'est "Dois-je rester ou partir ?" C'est de suite moins percutant pour un titre ^^ 

    Le petit bonus : En commençant l'article, j'ai évoqué le tome 2. Ce n'est pas  un spoiler ... l'histoire est racontée du point de vue d'Adam et se déroule 3 ans plus tard ... 

    Info pratiquesSi je reste de Gayle Forman. Publié en poche chez Pocket. 6€ neuf ou 3€ d'occasion chez Gibert. 

    Bonne lecture, 
    Misara.