dimanche 23 décembre 2012

Liste au Petit Papa Noel (2)

Oulà ! Mais ça faisait longtemps que je ne m'étais pas posée à mon bureau pour écrire un article ! 
Je n'ai pas réussi à vous faire un calendrier de l'avent comme l'année dernière et je m'en excuse. 
Cependant, je n'allais pas manquer l'occasion de faire ma liste de noël et peut être vous donner des idées pour les cadeaux manquants ... (Mais, si, vous savez ceux qu'on offre en Janvier !) 

J'ai été presque aussi sage que Drac, j'espère donc que le Père Noel ne m'oubliera pas :) 

J'ouvre le bal avec .... ben des robes tiens ! 
N'est-elle pas parfaite cette robe Captain America ? En plus, elle a des poches ! Au pire, s'il n'y a pas ma taille, je me contenterai de celle de Hawkeye ! Mais quand même, j'aimerai vraiment que tes Yétis parviennent à faire ma taille !! S'il te pléééééééé !!! 

Pour aller au travail, je mettrai bien cette jupe de la Comté. Un tee shirt blanc, des ballerines et à moi la classe internationale. 



Même si les 10° d'aujourd'hui ne le montrent pas, nous sommes en hiver. Pour bien me couvrir, puis-je espérer ce pull Wonder Woman ou ce hoodies Arrow


Pour ne pas attraper de méchantes angines, puis-je commander cette écharpe où  un passage d'Orgueil et préjugés a été copié ? Ou comment je pourrai faire genre que je suis au chaud grâce à M.Darcy !! 


Comme il n'y a pas que les fringues dans la vie, je souhaiterai aussi des écouteurs stylés
Dans ce genre là par exemple : puis comme nous le savons tous, le blanc va avec tout !^^ 


Pour ma culture, je ne suis pas difficile ! Un de ces comics fera mon bonheur !

Juste pour info, Petit Papa Noel, ils sont peut être un peu classés par ordre de préférence ... mais juste un peu :) 
Les 4 derniers sont édités chez Urban Comic. J'ai déjà trois de leurs albums (dont Les seigneurs de Bagdad) et à chaque fois je suis bluffée par la qualité de l'histoire, des dessins et de l'image ! 

Pour finir, parce que dans geekette, il y a girly (si, si), j'aimerai bien le Baume du sourire du Couvent des Minimes. Toutes les blogueuses beautés en disent du bien et mon petit pot Nuxe sera terminé avant 2013 ... 



Et voilà, j'arrive déjà à la fin de ma liste ! 
J'espère que vous aurez de beaux cadeaux mais surtout des cadeaux qui vont vous plaire ! Parce que ça reste quand même le plus important :) 

On se revoit bientôt, 
En attendant, profitez de la douceur de ce beau dimanche :) 
Misara. 

Le petit bonus  : Pour vous mettre dans l'ambiance, je vous propose 2h12 de chants de Noel ... 

vendredi 21 décembre 2012

Lettre au Père Noël. (ou à l'elfe en CDD qui enregistre les commandes)


Noël, c'est ce mardi.
On est tous en train de courir comme des sauvages en espérant trouver LE bon cadeau pour nos chers aimés.
Comme je suis sympa, j'ai fait une liste.
Partisane de la demande impossible et irréalisable, voici ma lettre au Père Noël:

  
Cher Petit Papa Noël,

Cette année, comme tous les ans, j'ai été très sage. C'est bien simple, pour être sûre que tu viennes, je n'ai rien fait du tout !
Du coup, pourrais-tu s'il te plaît accéder à mes souhaits ?
Que de l’irréaliste, du trop cher et de l'inutile sur ma liste parfaite de trucs parfaits. Et dire qu'il y en a qui t'écrivent pour souhaiter la paix dans le monde !
Hypocrites ! On sait tous que le bonheur est dans l'accumulation de biens matériels!

Les archers et les scénarios
de survie ont la côte.
Rayon multimédias, est-ce que tu pourrais avancer la sortie de deux jeux (PC ou pas) prévus au premier semestre 2013 ?

Je voudrais le dernier Tomb Raider, appelé audacieusement par ses concepteurs «  TOMB RAIDER » !  ( Et, ouais, ça cogite dur chez Crystal Dynamics)
Il s'agit d'un reboot qui nous plongerait "aux origines de l'aventure et du courage".
Si ! Tu sais, celui où elle est toute jeune, seule, démunie et très largement agressée dès le début ! Un Tomb Raider où Lara se fait ses propres armes ! Imagine comme je l'attends !

Bande annonce VO
Absolument jouissive!
Après, bien sûr, il y a la suite du génialissime Amnesia : The Dark Descent qui sort !
 Et tiens toi bien Papa Noël, il s’appelle «  A machine for pigs ». A quel point c'est anti-commercial, ce nom ? Et à même temps...qui ne voudrais pas jouer à un jeu qui a ce titre ?
A. Machine.For.Pigs.
S'il te plait, Père Noël !
J'ai lu que de bonnes choses dessus et comment résister à son design victorien qui nous fera basculer dans le steampunk en un clin d’œil ?
Sont forts ces suédois.
Ça promet de longues heures à ramper dans le noir, une faible allumette à la main, entouré de bruits d'agonies, pourchassé par des horreurs sans nom.
Pas pour tout le monde, bien sûr, ça reste un survival particulièrement vicieux... d'ailleurs, certains te diront, cher Père Noël que je n'aurais jamais le courage d'y jouer en entier et que je paniquerais au bout de 2 minutes.
A ceux-là, je dirais...C'est-qui-qui-m'a-balancé ?


Du coup, tu peux m'apporter des trucs qui font moins peur, comme le coffret DVD des 5 premières saisons de Supernatural, ou alors cette édition collector de toute beauté de Band of Brothers ( avec Damian Lewis, Kirk Acevedo, David Schwimmer, Richard Speight Jr, Neil Mc Donough, Michael Fassbender, Tom Hardy, James Mc Avoy... et j'en passe).



Sinon, et puisque je fais dans le futile, est ce que tu peux passer par les  États Unis et me rapporter ce sac multi-formes en cuir ? Pour que je fasse ma warrior
(en jouant à Tomb Raider, donc).
Juste 230 petits euros pour la sacoche de mes rêves !
 J'en profite pour demander le physique de la dame.

J'ai d'ailleurs déjà trouvé avec quoi je pourrais le porter: ces magnifiques bracelets minimalistes, ornés des phrases cultes issues de l'épisode de Dr Who «  The doctor' wife ».(216).
 J'ai très envie d'arborer «  Biting's excellent.  It's like kissing, only there's a winner ».
Visitez la page entière pour combler vos désirs de multi-fandoms.



Non, je crois que pour faire vraiment "badass" et puisque la fin du monde est en vogue, le mieux ce serait de faire de mon repère ( A.K.A mon appartement de poche), une ode à la survie.



Pour ça, je te commande trois posters " The Walking Dead" qui me plaisent énormément, réalisés par des artistes indépendants.
( Trouvez-en d'autres en cliquant sur les images)



 Quoth the raven, nevermore!
Ma liste ne serait pas complète, Petit Papa Noël, sans un peu d'intelligence, de raffinement et de poésie en langue originale.

Justement ! J'ai trouvé de l'autre côté de l’Atlantique cette extravagante édition complète des poèmes et histoires courtes de mon maître incontesté : Edgar Allan Poe.
Ça, ça en jette dans une bibliothèque. En cuir peint, mesdames et messieurs.
Des frissons, de la démence, un peu de philosophie et l'invention du roman policier moderne à votre portée!

Allez, au boulot Père Noël! Il ne te reste que quelques jours ! 

Ps : Je suis une de tes plus grandes fans. Je fais ton calendrier de l'Avent,et tout, et tout.
 
Égoïsme et infantilisme par temps de crise économique!
Drac

dimanche 16 décembre 2012

Egg Nog(g): Le lait de poule de nos séries.

Image non contractuelle!!
Les fêtes approchent à grands pas et les gens se bousculent pour obtenir le meilleur foie gras.

De mon coté, c'est plus « American Life » avec une boisson chaude typique des soirées outre atlantiques.
Si, si, ce truc qu'ils se servent dès qu'ils passent le pas de la porte et qu'il s'enfilent jusque pendant le classique "chant au piano" dans le téléfilm sur la 6.

Voici ma recette du célébre «  Lait de poule » ou «  Egg Nog » qui, je l'espère vous ravira lors de longues soirées d'hivers au coin du feu.

Recette pour 6 à 8 verres (large)
Temps de préparation : 20 minutes
Temps de cuisson : 8 minutes


Ingrédients :

150 g de sucre
450 ml de lait
1,5 cuillères à café d'extrait de vanille.
250 ml de rhum blanc
3 clous de girofle
6 jaunes d'oeuf
1/2 cuillère à café de cannelle.
½ cuillère à café de noix de muscade en poudre.
450 ml de crème légère .

Préparation :
  • Mettez les clous de girofle, le lait, l'extrait de vanille et la cannelle dans une casserole.
  • Faites chauffer très doucement pendant au moins 5 minutes, jusqu'à ébullition.
  • Dans un bol, mélangez les jaunes d’œuf avec le sucre.
  • Battez avec un fouet jusqu'à obtenir un mélange mousseux.
  • Rajoutez  le mélange avec le lait chaud.
  • Refaites chauffer ce mélange dans la casserole pendant 3 minutes en remuant constamment, sans faire bouillir le mélange.
  • Rajoutez la crème, le rhum ainsi que la noix de muscade.
  • Remuez énergiquement. Servez immédiatement dans des verres ou des mugs. 

Petites précisions :

Le lait de poule peut aussi se boire très froid, en guise de dessert, dans ce cas,  préparez le 24h à l'avance et servez dans des verres décorés.( le résultat obtenu sera beaucoup plus onctueux).

Ajustez le rhum à votre convenance ( par exemple, dans le mien, bu devant la télé, il n'y en avait presque pas). Il s'agit d'une boisson pour adulte. D'autant plus traître qu'elle est chaude et sucrée.
 A boire avec modération.
 

Variantes :

En Espagne, il se boit mélangé avec de la poudre de cacao.
Au centre des Etats Unis, on y préfére le whisky et le cognac au rhum.
Pour les enfants, la version sans alcool s'impose, elle est alors toujours consommée chaude.
Certains rajoutent du miel, un zeste d'orange ou de citron.

C'est sérieusement délicieux!
A vous de jouer !!


  Drac

lundi 19 novembre 2012

Les seigneurs de Bagdad.

J'ai longtemps limité mes lectures aux romans. Je n'ai jamais été attirée par les BD. J'en ai lu quelques unes mais rien de plus. 
Depuis Juin, je lis aussi des comics. J'ai toujours pensé que cette catégorie se limitait presque exclusivement aux aventures de supers- héros/héroïnes.... Grave erreur ! 

Ca, c'est de la couverture ! 
Suivant les très bons conseils de mon vendeur de comics, je fais régulièrement de belles découvertes. Aujourd'hui, je vous présente mon dernier coup de coeur. 
2003, les bombardiers américains visent Bagdad. Le zoo de la capitale irakienne est détruit et quatre lions s'en échappent.
À partir de cet événement véridique, les auteurs imaginent, en 2006, un road-movie animalier: Zill, mâle dominant, Noor, jeune femelle idéaliste, Safa, vieille lionne désabusée et Ali, lionceau naïf, parcourent un champ de bataille où l'homme n'apparaît que sous l'armure d'un avion de chasse ou d'un tank. 
Qui l'eut crû, qu'un jour je lirai deux fois dans la même journée une histoire sur des lions ! Ben oui, je ne suis pas fan du Roi Lion. Je trouve qu'il y a de plus beaux disneys... Même pas peur ^^

Donc, ces lions découvrent par accident la liberté. Chacun va l'appréhender à sa façon. 
- Safa n'en veut pas. Elle a connu les grandes plaines dans sa jeunesse et savoure la tranquillité de sa cage. Elle s'y sent à l'abri des bêtes sauvages de l'extérieur. Une fois le pourquoi/comment expliqué, vous comprendrez qu'elle préfère le zoo, même si c'est une prison. Cependant, très étrangement, dans les premiers moments, se sera elle la plus courageuse ! 


- Noor a l'inverse, rêvait de liberté. Elle tentait même de monter des alliances avec les autres animaux pour tuer les gardiens, leur prendre les clés et s'enfuir ... Une fois le zoo bombardé, elle va apprendre que la liberté, c'est aussi bien que dangereux. Là, vous ne pourrez vous empêcher de penser "Mais non, la liberté ne devrait pas être dangereuse ! Elle devrait se savourer en paix ! Sauf que Bagdad et Paix ne riment pas ensemble...

- Zill a beau être le mâle dominant, dans la première partie, il suit le mouvement. Il est partagé entre les deux lionnes et un peu perdu avec cette réalité guerrière qui ne correspond pas à ses souvenirs d'horizons calmes et magnifiques ... Mais au final, son naturel reprendra le dessus. Après tout, c'est bien lui que l'on surnomme le Roi des Animaux.  Zill va donc se battre pour protéger son clan. 
D'ailleurs, il y a une très belle histoire sur une statue de lion située à l'entrée de Bagdad. La légende raconte que temps qu'elle est debout, tout va bien ...

- Ali est le petit chouchou à protéger. Né au zoo, il ne connait rien de l'extérieur. Tout est nouveau et tellement étrange. 
La tortue, voix de la sagesse, les tanks qui détruisent tout sur leur chemin, les cadavres d'humain, l'importance de chercher sa nourriture. Au final, nous sommes comme lui : au fil des pages, nous découvrons la ville ravagée et ses "démons". 

Chapeau bas, mention spéciale, admiration dévouée, adulation vénérable pour les dessins ! Non, je n'exagère pas ! Parfois, en tournant la page, j'avais un soupir d'admiration qui m'échappait !
 Les images sont magnifiques. Les couleurs parfaites. Les traits incroyablement fins. Les expressions des "personnages" sont magnifiquement, parfaitement, incroyablement justes !
Quand aux décors, ils remplissent l'espace sans l'encombrer et ils sont très soignés. 

Vous qui entrez /sortez d'ici, perdez tout espoir ? ! ?
L'histoire est très fluide, pleine de suspense et se termine par un final surprenant ! 
Par contre, ce n'est pas parce que c'est raconté avec des animaux que c'est pour les enfants. C'est violent ! Réellement ! Et je ne parle pas seulement de la bataille entre les lions et l'ours ! 
C'est moche comme une guerre si je puis dire ... 
Je me suis aussi posée beaucoup de questions sur la guerre, la liberté en elle même et le sentiment d'être libre, sur la sécurité et les trahisons, sur la violence et sa justification  ... 
Booom la girafe !
Enfin, sachez que les auteurs ne sont pas les premiers venus. 
Brian K.Vaughan : présentation française wikipédia. Le jour où j'ai acheté ce comic, j'avais noté Y, Le dernier homme. Maintenant, que je sais qu'il en est aussi l'auteur, je me demande si je vais attendre Noel !^^
Ce monsieur a été aussi scénaristes sur les 3 dernières saisons de Lost. 
Niko Henrichon, le dessinateur a participé à de nombreux projets. Dont un sur Spiderman ... hum hum ... petit papa noel, quand tu descendras du ciel ... 

Le petit bonus : 
Les Seigneurs de Bagdad ou Pride of Bagdad en VO a remporté l'Harvey Award en 2007. 
Pour ceux qui comme moi, n'y connaissent pas grand chose, il s'agit de plusieurs prix qui récompensent les meilleures bandes dessinées américains. 

Pour infos
C'est bien écrit sur la quatrième de couevrture, ce livre est réservé aux "lecteurs avertis". 
Les Seigneurs de Bagdad de Brian K.Vaughan et Niko Henrichon. 
Editeur : Collection Vertigo chez Urban Comics. 
Prix : 15€
Pages : 136. 


Alors, cette histoire de lions vous tente ? 
Si vous l'avez déjà lu, surtout pas de spoilers  dans les commentaires :) Mais dites-moi ce que vous en avez pensé ! Misara. 

jeudi 15 novembre 2012

White & Trash: Paper Boy et Killer Joe.

Comme moi, vous vous levez certains matins avec une question obsédante et fondamentale " Mais que fait Matthew McConaughey  en ce moment ?"

D'accord, peut être pas aussi souvent que ça, mais ne mentez pas vous y avez déjà pensé !
Réponse : Il tourne des films dans lesquels il montre son postérieur.


Non, ceci n'est pas chronique « Michaël Youn », c'est un post sur un autre regard de l'Amérique. Avec Matthew Mc Conaughey.
Le monsieur joue en effet dans deux films emblématiques de la « nouvelle vague » dite «  White Trash » qui porte un regard acide et crû sur ceux qui vivent sous le seuil de pauvreté.
Alors qu'est-ce donc que cette mode ?

Selon Wikipédia (cette encyclopédie 100% participative, 90% exacte) :

White trash, littéralement « déchet blanc », est un terme d'argot américain, désignant à l'origine la population blanche pauvre.
Le terme date du milieu du XIXe siècle. Il était alors tout particulièrement utilisé pour désigner des Blancs dont on jugeait - par dérision ou non - qu'ils se situaient encore plus bas que les Noirs américains de l'époque sur l'échelle sociale : travailleurs non qualifiés ou agriculteurs pauvres. Le terme est proche de redneck - qui désigne de manière plus spécifique les habitants des campagnes - mais il est nettement plus insultant.
Une explication plus moderne existe. L'expression White trash viendrait du fait que les populations (essentiellement de type caucasien) ainsi appelées ont tendance à entreposer leurs déchets et autres encombrants ("trash" en anglais) et dans la cour ou le jardin de leur maison.



Les "White Trash" occupent une place marginale dans la culture télé et cinématographique depuis longtemps: Pensez aux personnages de Nelson ( Haha!) et de sa mère strip teaseuse dans les Simpsons ou encore à « Monster » et sa tueuse de l'Amérique profonde. (Qui a valu un oscar à la belle mais méconnaissable Charlize Théron.)
Or, depuis peu, surtout depuis une certaine «  crise » mondiale, les Etats unis se regardent le nombril  et se jugent crûment. Fini la délinquance glamour de la saga Ocean, les réalisateurs filment les noirceurs de l'âme humaine et la dégradation des mœurs en direct des caravanes. On ne nous vend plus du rêve, on nous oblige à ouvrir les yeux à Hollywood.
( Mais cela reste du cinéma, ne me faites pas dire...)
Cet automne, Matthew nous permet d'aborder deux visions du White Trash grâce à deux films qui valent la peine d'être vus.


 The Paperboy. (Sorti chez nous le 17 octobre 2012)
" Horrible désenchantement"

Le film de Lee Daniels (I) (a qui l'on doit aussi le dérangeant mais superbe «  Precious » en 2009) présente l'enquête menée par deux journalistes sur la condamnation d'un chasseur d'alligators accusé sans preuves du meurtre du sherif local au cours de l'année 1969.

 Ward Jansen (Matthew McConaughey) et son collègue Yardley Acheman (David Oyelowo) espérant relancer une carrière en mal de scoop, s’intéressent à l'appel de la sulfureuse Charlotte Bless.
Celle-ci entretient une correspondance passionnée avec un condamné à mort et s'est persuadée de l'innocence de son « futur mari » ( Nicole Kidman, saisissante blondasse.)
Le cas d' Hillary Van Wetter  ( John Cusack ) obligent les deux hommes à retourner dans la ville natale de Ward où celui-ci retrouve son jeune frère ( Jack Jansen joué par Zac Efron) qui leur servira désormais de chauffeur.

A peine le jeune livreur de journaux ( « Paperboy ») rencontre t'il  la blonde, qu'il n'a d'yeux que pour elle, ce qui complique grandement ses sentiments face à l'enquête.

Le film, présenté comme un « thriller » ou un «  policier » tient en réalité plus de la chronique sociale que de l'enquête classique.
Situé non pas par hasard à la fin des années soixantes, il a pour thèmes principaux le rejet, le racisme et les désillusions de l'âge adulte.
Quoi de mieux alors que de choisir une époque charnière où une part de l'Amerique célèbrait l'égalité quand celle présentée restait assurément obscurantiste et rétrograde ?

Daniels filme à grand coups de filtres jaunes ces paysages humides mais brûlants, ces corps suants et ces maquillages outranciers.
La poursuite de la vérité finit par se dissoudre dans la recherche d'une façon d'exister dans cet univers écrasant (ceci mit en exergue par le personnage de Jack très bien interprété part Zac Efron...si, si je vous assure).

Quitte à le voir, faites le surtout pour Kidman
Le personnage de Charlotte, "White Trash" par excellence y est dépeint vertement (à l'image de la volonté farouche du réalisateur d'obliger Kidman à se maquiller toute seule).
Paumée, ayant sans doute exercé tous types de boulots, obsédée par un homme qu'elle n'a jamais vu, racoleuse à souhait, abimée par une vie pauvre sur tous les plans, elle déclenche une suite de péripéties aussi pathétiques que choquantes.
Consciente, hélas, qu'elle n'est rien et qu'elle n'a rien, sa recherche désespérée d'une romance tourne au cauchemar pour ceux qu'elle entraîne dans son sillage.
Tout particulièrement le jeune Jack pour qui, la passion qu'elle lui inspire signifiera la rupture irrémédiable avec son enfance attardée.

Le film est violent, sans concession, il juge les Etats Unis en nous rappelant que ces situations se présentent encore aujourd'hui. Ce n'est pas pour rien qu'il est raconté après coup, du point de vue objectif de la femme de ménage noire de la famille Jansen.

John Cusack incarne une pourriture loin des criminels sexy dont Hollywood est blindé. Cet homme là, ce dégoutant individu doit-il sortir de prison ?
Une histoire est-elle possible entre la bimbo défraîchie mais en quête d'amour et le jeune Paperboy, tout juste sorti des jupes de la bonne ?

Malgré quelques scènes « d'action » le film reste lent et de nombreuses digressions risquent d'éloigner le public venu découvrir la vérité sur l'assassinat du Sherif.
Qu'importe ce qui s'est passé, on nous invite ici à réfléchir à la brutalité de l’Amérique profonde...et on y voit le derrière musclé de Matthew McConaughey.

"Vous ne verrez pas Londres, vous ne verrez pas la France mais vous y verrez
Zac Efron en sous vêtements. "
Intéressante critique du NY Times...

Le truc en plus : présenté au festival de Cannes en 2012, la polémique enfle d'un coup sur une scène du film où la belle Charlotte urine sur le très mimi Jack. Appelé immédiatement «  Peegate »  ( en référence au scandale du Watergate qui précipita le chute de Nixon), cette séquence fut outrageusement montée en épingle. Mesdames et Messieurs, si vous trouvez cette partie choquante, que dire des scènes de sexe, avilissantes pour la plupart, du masochisme, du racisme et de l'homophobie qui jalonnent le reste de l’œuvre?

Killer Joe.
( sorti le 5 septembre 2012)
  «  Inviter le loup dans la bergerie »

Bien moins esthétique, largement plus choquant (selon moi), le film de William Friedkin (12 hommes en colère, l'Exorciste, French Connection), adaptation de la pièce de théâtre éponyme de Tracy Letts, raconte la lente descente aux enfers d'une « famille » white trash.

Chris ( Emile Hirsch ), le fils, voyou minable endetté jusqu'à la tombe (qu'on lui promet), convainc son père alcoolo et sa très incorrecte belle-mère de tuer sa mère biologique pour récupérer l'argent de son assurance vie.
Au milieu de ces individus peu recommandables vit Dottie (Juno Temple) sœur cadette, jolie blonde virginale, psychologiquement ambiguë à souhait.
Le plan est très simple, engager un homme implacable dont la famille a eu vent, policier le jour et tueur à gages la nuit : Killer Joe. (Matthew McConaughey)
Celui-ci ne travaillant pas sans l'assurance d'être payé, et comme la famille Smith n'a aucune avance financière, Joe accepte le job mais en échange, il exige de pouvoir s'amuser avec la jeune Dottie jusqu'au remboursement de sa prestation.
Evidemment, tout ne se passe pas comme prévu.

Comme le précédent film, ici, la vie est décrite sans aucune bienveillance. Vivre chez les Smith est un enfer au quotidien, l'arrivée du tueur envenime les tensions sous-jacentes du fragile groupe.

Très " All american rejects"
L'histoire racontée par Friedkin reste beaucoup plus axée sur les événements, elle décrit avec précision la psychologie d'individus qui n'ont quasiment aucun repères moraux. Il s'agit d'une des interprétations les plus noires de la nature humaine que j'ai pu voir.
Ceci est à nuancer, comme dans l'analyse précédente, pour chaque personnage. Personne n'est entièrement mauvais chez les Smith. Ils sont plus paumés qu'autre chose.
Et surtout, il y a pire : Joe.
Si le film porte son nom c'est sans doute pour quelque chose.
Sa présence est intoxicante pour le spectateur.


Et là, j'avoue que Matthew trouve sans doute le rôle le plus glacial (et le meilleur) de sa carrière. Il est parfaitement effrayant en cowboy tout de noir vêtu. (Et moi, d'habitude, j'aime ça, mais là, il suffisait qu'il entre dans la maison pour que je manque d'air.)
Son détachement, sa gestuelle sont hypnotisants.
Parfaitement dépourvu de sentiments humains quand il s'agit d’exécuter son job et de recouvrer ses gains, il terrorise la famille jusqu'à une ultime scène aussi longue qu'haletante.
Je vous ai dit qu'on le voyait nu de dos ?

De manière générale le sujet est maîtrisé de bout en bout et les jeux très justes. C'est un excellent moment de cinéma sans temps mort.
Dottie est le second personnage le plus marquant: elle oscille en permanence entre la victime et le moteur de l'histoire quand elle ne rêve, en fait,  que de quitter cette bande de fous. Et ce par tous les moyens.


Je ne me suis pas ennuyé un seul instant dans ce quasi huit clos ( héritage de la pièce de thêatre).
Certaines scènes, dont la fameuse « de la cuisse de poulet » font déjà la renommée et la réputation de ce film à part où les victimes ne sont pas ceux qu'on croit et les princes charmants sont des assassins.

Très belle affiche.
"Dottie! Ton prince est là! Il tue des gens!"
Ha! Encore une chose que j'ai choisi de mentionner de façon anecdotique ici: Selon votre degrès de cynisme et d'humour noir, vous pourrez trouver ce film et plus particulièrement son "héros" terriblement drôle par moments. Après, vous l'avouerez ou pas à votre entourage...^^

Le truc en plus : L'auteur comme le réalisateur ont tous deux qualifié cette œuvre de « conte » proche de Cendrillon...
Voilà une interprétation très étrange pour un film noir où le personnage principal est loin du charme sensuel des grosses productions américaines.
Si Dottie est une Cendrillon des temps modernes oppressée par sa famille, la morale en serait plutôt «  Sauve-toi toute seule »


 Pour découvrir un peu plus la « culture » White Trash :

Cinéma :

Selon cet article plutôt exhaustif (qui fait la part belle à des films gravement moyens, ça s'améliore à Cabin Fever.):

- Joe Dirt. (Joe la Crasse)
- National Lampoon's Vacation.  (Bonjour les vacances)
- Showgirls .
- Porky's  (Je ne l'aime pas du tout celui là, non vraiment)
- Cabin Fever.
- Independence Day.
- Varisity Blues. (American Boys)
- Tremors.
- Monster.
- The Client. (Le client)

TV:
My name is Earl.

- Justified.
- Married with children.
- Sons of Anarchy.
- True Blood.
- My name is Earl.
- Two Broke Girls.
- Shameless.
- It's always sunny in Philadelphia.
( En filigrane : Breaking Bad, The Walking Dead)

  Faisant allègrement basculer ce blog dans la décadence tendance, votre hôte:
  Drac

dimanche 4 novembre 2012

Extrêmement fort et incroyablement près.

Sur la quatrième de couverture vous y trouverez ce résumé : 
Oskar, 9 ans, est surdoué, ultra sensible, fou d'astrophysique, fan des Beatles et collectionneur de cactées miniatures. Son père est mort dans les attentats du World Trade Center en lui laissant une clé. Persuadé qu'elle expliquera cette disparition injuste, le jeune garçon recherche la serrure qui lui correspond. Sa quête désespérée l’entraîne aux quatre coins de la ville ou règne le climat délétère de l'après 11 Septembre. "

Mais aussi cette citation : "Mon papa me manque encore plus que quand j'ai commencé". 

Enfin, tout en bas, l'avis de Salman Rushdie sur cette histoire : "Pyrotechnique, énigmatique et, avant tout, extrêmement émouvant. Un exploit hors du commun." 

L'article pourrait s'arrêter ici car tout est dit sur cette magnifique histoire ! 
Mais partons du début si vous le voulez bien. 

Un jour, en cliquant de bande annonce en bande annonce sur You Tube, je suis tombée sur celle-ci. Tom Hanks et Sandra Bullock dans un même film ... tentant ! Tous deux réunis pour ce qui semble être une bonne histoire, encore plus tentant. 
Finalement, je n'ai pas eu le temps d'aller voir le film. Mais, coup de chance, en traînant dans ma librairie fétiche, je suis tombée sur le livre poche original. C'est à ce moment que j'ai reconnu la couverture !  Cette histoire me tentait déjà au moment de sa sortie en best seller. Inutile de résister plus longtemps, il m'attendait.
(Il existe une autre édition du livre où la couverture reprend l'affiche du film).

Je l'ai attaqué immédiatement après l'avoir acheté ... J'ai mis presque deux mois à le terminer. Non pas car il était illisible mais plutôt car il était renversant. Chaque page me serraient encore plus la gorge. J'avais besoin de beaucoup de pause pour m'en remettre. 

Oskar est un petit garçon différent et fabuleux. Il adore inventer : un bracelet dont le code couleurs est un message en morse ou un collier boussole pour que son voisin retrouve son chez lui. Il a une imagination ultra débridée : un réservoir de larmes sous le lit des gens. Il recueillerait toutes les larmes de ceux qui s'endorment en pleurant. Il imagine aussi une peau (ou des habits, j'ai un doute oops) qui changerait en fonction de notre humeur. Ainsi, les gens dans la rue saurait comment réagir et ils n’embêteraient pas les gens malheureux. Mais surtout, ils pourraient les aider à retrouver leur bonne humeur ... 
Vous serez obligés de succomber pour ce petit garçon malheureux qui cherche quelque chose ... Ses crises d’angoisse m'ont brisé le coeur plus d'une fois ! 


Extrêmement fort et incroyablement près est une histoire sur le manque d'un être aimé. Oskar ne comprend pas ce qui lui arrive. Il lui faut son papa chéri. Comment voulez-vous admettre à 9 ans qu'un avion s'est écrasé sur une tour et a tué ce qui compte le plus pour vous ? Pourquoi/comment semble se demander sans cesse le petit garçon. Problème : personne ne peut répondre à ces questions. Les adultes qui l'entourent ne le comprennent et tentent de manipuler ses émotions soi disant pour qu'il aille mieux ... 
Oskar ira mieux quand il aura son papa ... En attendant, il se sert de son tambourin pour couvrir les bruits de foule et y puisser du courage. 
En fait, par une drôle de quête, Oskar va chercher à combler l'absence ultra douloureuse de son papa. 

Surtout ne pensez pas que le livre est triste. Il est mélancolique : vous passerez de la tristesse à un petit sourire. Laissez-les mots bercer vos émotions. (Oui, parce qu'en plus, il est divinement bien écrit). 

Au delà, de l'histoire d'Oskar et son papa, il y a aussi l'histoire de ses grands-parents paternels. En fait, d'un chapitre à l'autre, vous passez des aventures d'Oskar au récit du passé du grand-père. Sans se connaitre, les deux partagent le même chagrin ... 
J'aime beaucoup l'idée que le présent d'Oskar et son futur se retrouvent liés au passé de son père et d'une autre personne ... 
Le passage entre les deux histoire est parfois un peu "étrange". Cependant, comme les deux styles sont totalement différents, vous vous habituerez rapidement à lire "deux histoires". 

Je ne vais pas vous en dire plus car c'est un livre à suspense. Que de rebondissements dans cette quête ... 
Ha si, juste pour terminer : il n'y a pas qu'Oskar et son grand-père dans ce livre. Il y a aussi furtivement sa maman qui tente de se remettre à sa façon. Il y aussi la grand-mère qui vit dans la peur de perdre Oskar. On retrouve le psy qui ne gère pas trop ce petit garçon étrange et le voisin : un ancien reporter de guerre qui ne s'imaginait surement pas la retrouver chez lui ! 
Puis, surtout, il y a toutes les personnes que sa quête va l'amener à rencontrer ... 

A l'heure où je rédige ce message, je n'ai pas encore vu le film. Je pense que je vais attendre un petit peu. J'ai tellement aimé le livre que je n'ai pas envie de prendre le risque de voir cette histoire maltraitée ;) 

Pour info : Extrêmement fort et incroyablement près de Jonathan Safran Foer.
Editions : Points. 
Prix et pages (en poche) : 8€ et 460p.
Le petit bonus : c'est un livre avec des images ! On y retrouve celles que collectent Oskar, celles qu'ils recontrent, celles qui l'intriguent etc 

Connaissiez-vous le livre ? Le film ? Tentés ? 
En tout cas, c'est une excellente lecture  ;) 
Misara. 



samedi 27 octobre 2012

"Petit éloge des séries télé" et commentaires sur le traitement français des séries.

Au détour du hasard d'un rayon, je suis tombée sur ce petit folio à 2€.

Première surprise, je connais l'auteur ! 
Il est à l'origine de deux livres que j'avais plus ou moins apprécié :  
J'ai commencé avec Le choeur des femmes. J'ai énormément aimé l'évolution de son héroïne,  la douceur de ceux qui l'entourent et l'éternelle remise en question des soins féminins. 
Confiante, j'ai lu La maladie de Sach. Le dernier quart m'a énormément déçue. En faisant débarquer un nouveau personnage, l'auteur a explosé la dynamique de l'histoire et des autres personnages. C'est vraiment dommage. 
Ces deux livres avait pour thème : la médecine. 

Seconde surprise, en fait, cet auteur/docteur est aussi un fan de séries télé ! 
Il les aime vraiment. Je ne sais pas vous, mais quand je parle de cette "passion", les gens qui ne la partagent pas ricanent doucement. C'est très vexant et j'ai l'impression qu'ils nous rangent dans la catégorie "stupide lobotomisé par un écran" ... 
Or, quand c'est un docteur/chercheur/auteur reconnu qui en parle, nos séries prennent des lettres de noblesse. 
Certes ... mais pour info :
il est possible de regarder des séries et de lire beaucoup de livres !

Quatrième de couverture : 

«Quelques-uns des droits inaliénables du sériephile (avec mes remerciements à Daniel Pennac) :

Le droit de regarder sans être jugé ou méprisé.
Le droit d’aimer (ou de détester) sans devoir se justifier.
Le droit de revoir indéfiniment ses épisodes préférés.
Le droit de considérer certains personnages comme des amis intimes.
Le droit de rire, de pleurer, de souffrir, d’espérer en regardant un épisode et, une fois qu’il est terminé, de se sentir compris et valorisé, éclairé et informé.»

Le livre est très court (à peine 90 pages + les annexes et la préface) donc il est inutile de faire un article ultra long.  
En revanche, je vais commenter certains passages. 

Morceaux choisis : 
p17 : "Écrites, tournées et diffusées en léger différé avec leur époque, les bonnes séries télévisées portent un regard incisif sur la société. Le genre mérite donc non seulement l'attention mais le respect. En Amérique, il n'est pas interdit de lui donner un petit coup de pouce - c'est l'objet de ce livre". 
Oh, gloire aux séries et à ceux qui les défendent ! ^^
p23 : "Tout cela pour dire qu'à mes yeux, les séries ont la même importance et la même qualité que les romans, les ouvrages de sciences humaines, le cinéma, le théâtre  les expositions et les conférence. Regarder une série n'est pas une activité exclusivement récréative, c'est une manière d'appréhender le monde."
Nos séries racontent des histoires comme avant les contes racontés au coin du feu. 
Les personnages sont certes des créations mais se sont aussi des reflets du meilleur et du pire de l'être humain. Quand Drac et moi échangeons sur un acte ignoble d'un personnage, nous échangeons sur le bien et le mal de nos actes, sur la fin et les moyens ... Au final, nos avis dépendent de notre vision de la société et de ceux qui la composent ... (Je pense à la fameuse scène de The Walking Dead quand un des personnages tire dans le genou d'un autre ...) 

p71 : "Dans un épisode de Dr House (Damned if You Do, 105), le personnage titre reçoit un patient souffrant de l'intestin. Il lui recommande, en précisant que ce n'est pas "politiquement correct",de fumer deux cigarettes par jour, car la nicotine calme les spasmes du côlon. Le patient s'inquiète : les cigarettes sont dangereuse et provoquent une dépendance. Avec sa causticité d'usage, House répond que c'est le cas de tous les médicaments qu'il prescrit, mais que celui-ci, au moins, est autorisé par la loi ...

Dans la VF, House prescrit ... deux bols de riz par jour et le patient s'inquiète d'une dépendance au riz complet ... Ce n'est pas seulement stupide, c'est incompréhensible et ça laisse entendre, en plus, que les scénaristes écrivent n'importe quoi ! "
Haaaa, la censure et les mauvaises traductions, ou comment les chaines nous prennent pour des cons ! 
Je regarde aucune série en VF. C'est contre mes principes. Je bénis la TNT et le fait que certaines chaines nous permettent de regarder les séries en VOST. Salut à tous les traumatisés de The Big Bang Theory en VF ! 
Pourquoi les chaines ne diffusent-elles pas toutes leurs séries en VOST ? Surtout les séries destinées à un public adulte ! Quoique même les jeunes peuvent suivre ! Puis, c'est juste une question d'habitude ... encore faut-il donner l'occasion de s'habituer ...

Concernant la censure, c'est purement et simplement un scandale ! Ou comment des gens se permettent de juger ce qui est bon pour le public ! 
En quoi conseiller deux cigarettes et rappeler l'emprise des médicaments et des laboratoires pharmaceutiques est un scandale ? Surtout dans une série diffusée en semaine et en soirée. Le moment où théoriquement les enfants ne sont pas devant la télé ... 
Perso, j'ai plus été choquée devant la promo des Ch'tis à Mykonos où les insultes fusent, où une fille se bat les seins à l'air ... Oké, c'est flouté et bipé mais bon ! C'est diffusé pile poil au moment où les enfants rentrent de l'école ... Quel exemple ! Dois-je parler de Hollywood Girls où des bimbos à deux balles ... font quoi d'ailleurs ? J'en ai seulement entendu parler et j'ai juste vu des photos des "actrices" ... 
p85 : "Les fichiers de sous-titres sont, eux aussi, diffusés gratuitement par peer-to-peer. Je vois dans cette activité une forme de résistance aux obstacles dressés entre les spectateurs et les oeuvres. [...]Un spectateur qui télécharge ne me semble pas moralement plus répréhensible que les lecteurs qui, autrefois, introduisaient clandestinement derrière le rideau de fer des ouvrages occidentaux censurés ou expurgés par leur gouvernement". 
Martin Winkler, épousez-moi !! Adoptez-moi !! Parrainez-moi !! 
Quand je regarde une série en streaming, j'exerce ma liberté ! Celle de regarder ce que je veux, quand je veux. Je me cultive avec ce que j'ai envie, je zappe ce qui ne me plait pas et surtout je soutiens ce qui le mérite ! J'ai le pouvoir ... 
Puis, pourquoi devrais-je attendre (parfois une éternité) une diffusion française saccagée ou pire pas de diffusion du tout ? Suits n'a jamais été diffusée en France ! The Unit l'a été en pleine nuit et peut être même pas entière ! NCIS est sans cesse rediffusée et souvent dans le désordre ! 
D'ailleurs, pourquoi / comment les chaines se permettent de diffuser dans le désordre ??? Est ce que les bibliothèques nous prêtent des livres avec des pages en moins ou réorganisées ? 
Une fois de plus, les chaines nous prennent pour des cons ! 
Malheureusement pour elles, nous sommes nombreux à ne pas vouloir être des moutons ... 
A l'age d'internet, c'est quand même illogique de nous priver de "l’instantanéité" de la diffusion d'une série ! 
Perso, je suis pour une taxe internet, si on me laisse le droit de regarder ce que je veux !

Bref, que de réflexions grâce à ce petit ouvrage ! 
L'auteur s'y connait et si avez suivi une seule série dans votre vie, je vous le conseille. 
Puis à 2€, pourquoi se priver ? ;) 

Le petit bonus : pour cet article, j'ai lu la page Wikipédia de l'auteur ... mais c'est un geek savant ! 
Je prévois de lire pas mal de ses ouvrages maintenant ....

Misara, la geekette revoltée ;)







lundi 22 octobre 2012

C'est chaud : Chicago Fire (ha ha ha !)

Ils n'ont pas choisis les acteurs pour leur physique,
Non, non ! ... 
Bon, les filles, parlons sérieusement ! En ce moment, il y a une série avec des pompiers ... 
Bon, les garçons, parlons sérieusement ! En ce moment, il y a une série avec des pompiers et leur camion et leurs échelles .... 
Bon, les gens, parlons sérieusement ! Nous aimons tous/toutes les pompiers et nous avons (presque) tous/toutes joué avec des camions rouges aux sirènes bleues ! Non ??? Ha bon ... 

J'ai juste noté qu'il y avait Chase de House M.D, Mason de The Vampire Diaries, Ria de Lie to Me et Lori de Hawai 5-0.
Puis, j'ai regardé une seconde fois la promo. Il y avait toujours Chase et malheureusement, mis à part le décès d'un pompier, j'ai zappé l'intrigue principale. 

Cependant, je l'attendais avec impatience. 
Au même titre que j'aime les séries militaires, j'ai un faible pour les séries avec des sauveteurs. 
Non, Grey's Anatomy n'est pas ce genre de séries ! C'est une série avec des gamins qui jouent aux docteurs sans savoir ce qu'ils veulent ! 

Donc, Chicago Fire
Avant tout, il faut que vous sachiez que les Pompiers de Chicago sont réputés être les meilleurs du pays. Au même titre que les sapeurs pompiers de Marseille ou Paris.  Ils n'ont donc pas choisis la ville au hasard.
De même, la caserne concernée est "la meilleure" de la ville. Je vous laisse apprécier le prestige d'en faire partie mais aussi la pression qu'une telle place incombe ... 

La recrue, le héros au grand coeur, l'ancien et l'instable.
Vous avez dit cliché ? 

Les personnages
Ils sont beaux, ils sont chaud, ils sauvent des gens ... mais ce n'est pas pour autant qu'ils ont la belle vie. 
La trame principale est posée dès le pilot : un des équipiers meurt. C'est la faute de personne mais les deux chefs d'équipe se blâment mutuellement. 
Pour remplacer le défunt, une recrue débarque. Entre bizutage drôle et moins drôle, celui-ci va devoir prouver qu'il est à la hauteur et qu'il mérite sa place. 
J'apprécie énormément que les gars de l'équipe l’intègrent immédiatement. Ce n'est pas de sa faute s'il prend la place d'un mort. J'ai toujours un peu de mal quand les anciens en veulent au petit nouveau. 

Au passage, en parlant des équipiers. Ce nom reste au masculin. Les deux filles de l'histoire sont ambulancières : l'une est amoureuse d'un pompier et l'autre homosexuelle. Dans le second épisode, la "nouvelle" est secrétaire. Autant les personnages masculins sont plus ou moins bien traités, autant les féminins sont des clichés ambulants ! C'est dommage ... 
Petit rajout : j'avais oublié la veuve et la fiancée! On s'en moque, la première maudit le meilleur ami de son mari et la seconde va briser le coeur de mon chouchou ... Je le sens gros comme une tornade violente ! 

Soyons réalistes, malgré leurs muscles, les héros aussi sont des clichés ambulants. 
En même temps, toutes les équipes sont composés de stéréotypes. C'est pour cela qu'elles fonctionnent ! 
Il y a donc la recrue qui est là pour apprendre le métier. Nous avons ensuite le pompier stable, amoureux, prêt à fonder une famille, sauveur des vieux qui perdent la tête et des enfants malheureux. Un vrai héros qui semble faire tout ce qu'il faut, quand il faut ... 
Puis vient le tour de son meilleur ennemi : le pompier qui roule des mécaniques, semble s'amuser avec toutes les filles qui passent par là, accro aux anti-douleurs mais trop fier pour se faire soigner, coléreux ... Mais si on creuse un petit peu, on s'aperçoit qu'il souffre vraiment, que son ami lui manque et qu'il est très malheureux ... 
Nous avons le chef charismatique : d'ailleurs, dans le pilot, il boxe contre un policier pour assurer la victoire de la caserne. C'est l'ancien, le sage qui sait tout et gère tout. 
Enfin, pèle-mèle, nous avons le comique de service, l'ancien pompier blessé qui va peut être revenir ou pas, et d'autres ... Pardon mais en fait, je crois que ces derniers servent juste à compléter les équipes. On ne sait rien d'eux !

Concernant l'histoire

  • Bon ben ce sont des pompiers, ils sont là pour éteindre des incendies, intervenir en cas d'accident de la route, d'immeubles en constructions qui s'effondrent... Rien de bien exceptionnel, rien de trop tapageurs à la Urgence. C'est un bon point, ça donne un aspect réaliste à la série. 
  • J'ai été surprise d’être autant captivée par l'incendie final du pilot.Comme ça, tout d'un coup, ma respiration s'est accélérée et je me suis surprise à espérer que tout irait bien pour eux. Je me suis attachée très rapidement aux personnages. Second bon point
  • Troisième bon point pour le savant mélange entre l'humour, la légèreté et le drame. Par exemple, dans le 102, les pompiers organisent le barbecue annuel pour récolter des fonds. Ils en profitent pour faire une petite blague au bizut. En fil conducteur de l'épisode, c'est l'histoire de la chèvre sur l'emblème du camion de pompier. Un des gars peste qu'ils aient cet animal ridicule quand les autres ont un cerbère ! Puis au milieu de tout ça, il y a le meilleur ami qui ne se remet pas de la mort de son pote et deux morts dans deux accidents différents. Du coup, les épisodes ne sont pas "lourds" mais en même temps, ils restent poignants. 
  • Quatrième bon point : Il n'y a pas de méchants ! Les équipes sont soudées. C'est très agréable d'avoir personne qui vous insupporte ou vous énerve.Cependant, je pense que ce "détail" risque d'en ennuyer quelques uns ... 
  • Point bonus : j'aime connaitre la vie des héros. Je n'ai jamais pu accrocher à une série qui ne s'attardait pas sur la vie personnelle des personnages. J'ai besoin de savoir pourquoi d'où viennent les cicatrices du chef, pourquoi la recrue a choisi cette caserne, pourquoi le héros est devenu pompier, comment ils gèrent les interventions qui terminent mal une fois qu'ils sont chez eux. Bref,, vous voyez l'idée. J'aime tout ce qui rend les personnages vivants ! Dans Chigaco Fire, on retrouve les héros chez eux et non pas seulement à la caserne. Puis parfois, ils craquent ... comme des êtres humains normaux. 


Je n'ai pas aimé : 
Les clichés. Pour le moment, ça passe mais faudra pas en abuser. 
Rien d'autre ! Pourvu que ça dure ... 

Ce que j'attends pour la suite ? 
  • Des épisodes toujours aussi réalistes. 
  • Mais faut quand même pas nous prendre pour des imbéciles. Parce que le pompier qui coupe un grillage alors que le bâtiment s'effondre, c'est quand même pas très crédible ! Oké, ils sont forts et se sont des hommes, mais faut y aller mollo sur les rappels "virils" ;) 
  • Peut être une petite nouvelle dans les camions de pompier ... à condition de faire disparaître un des inconnus!
  • Plus de téléspectateurs américains  Mauvaise nouvelle, l'épisode 2 a perdu pas mal de public. C'est mauvais signe ... En même temps, la série est diffusée à 22h. C'est tard pour les américains ! Faudrait peut être que la chaîne change le créneau de diffusion. 

Noooon, ne tombe pas !! 
Faut-il regarder ?
Oui Sauf si vous n'aimez pas les séries interrompues du jour au lendemain.  
Ou alors, vous attendez un peu et on reparle dans quelques semaines ... 


Les petits bonus :
Le second épisode s'intitule "Mon amour" (en français dans le texte) et va vous briser le coeur ... 
Un commentaire trouvé au hasard que j'approuve totalement (pourquoi faire un article de blog quand tout est dit en quelques lignes ... ralala !)  : There is something strangely comforting about a classic hero procedural with pretty people and lots of drama. It's like cafeteria mac and cheese. You know it's premade frozen, mass produced, and heavily processed and there isn't a scrap of real cheese in the whole bowl, but it's warm and creamy and somehow filling. Maybe it's the familiarity. Maybe it's the heroes. Maybe it's the abs and shoulders. Who knows. But I hope this one sticks around a bit. And I hope they wait to make Jesse Spencer hit on the paramedic.

Alors, charmé(e)s ? 
Misara