mardi 2 octobre 2012

C'est Chaud: VEGAS

La simplicité du jingle m'a séduite, j'avoue.

Le 25 septembre dernier, sortait sur la chaîne CBS , la série que j'attendais sans doute le plus pour l'automne.
Il s'agit de « VEGAS », sorte de tv-show historique à mi-chemin entre le policier, le western et la série de gangsters.

Petite promo, bien sympathique "I'm the law here!"

L'histoire est inspirée de la vie du dernier cow-boy de Las Vegas, soit le shérif Ralph Lamb, qui fit régner la justice d'une main de fer durant les années 60. (Se mettant, par la même, à dos tous les patrons véreux des casinos.)

« Ralph Lamb aurait préféré rester tranquille à diriger son ranch, mais Las Vegas grossit au rythme effréné de ses migrants et de la corruption qui les accompagne et s'infiltre jusque dans le quotidien-même du cow-boy. Se souvenant que celui-ci fut Commandant dans la Police Militaire pendant la 2e Guerre Mondiale, le maire en appelle à son sens de la justice pour enquêter sur la mort d'un employé de casino - et ainsi commence le duel entre Lamb et Vincent Savino, un impitoyable gangster venu de Chicago qui projette de contrôler Vegas.
Deux adjoints assisteront Lamb dans sa lourde tâche: son diplomate et incorruptible frère, Jack, ainsi que son charmant mais impulsif fils, Dixon. L'ambitieuse assistante du procureur Katherine O'Connell, qui a grandi dans le ranch voisin de celui des Lamb, prêtera également main forte dans ce combat pour préserver la Justice. À VEGAS, deux hommes puissants -Lamb et Savino- s'engagent alors dans un bras de fer acharné pour contrôler le florissant oasis, et pour chacun d'eux, flancher n'est pas une option possible. »


C'est bon, vous y êtes ?

La série balance allègrement entre les genres mais la constante reste l'animosité (encore embryonnaire) entre les protagonistes principaux que sont Lamb (Dennis Quaid) et Savino (Chiklis).

Le pilot rentre immédiatement dans le vif du sujet avec l'assassinat de la fille du gouverneur et notre pauvre Lamb qui se retrouve à enquêter pour des raisons bien éloignées du devoir.


Quelques explications sur qui est qui  ( poussives selon moi, il faut vraiment ne pas être dans l'action pour louper les « gentils » et les « méchants ») et en avant pour une visite presque touristique de Las Vegas à ses débuts.

Voilà, hélas, l'énorme écueil de ce pilote, et sans doute de la série : le classicisme et la tiédeur.
Malgré une esthétique léchée, façon lampes au phosphore, Stetsons, Winchesters et bandits manchots, j'attendais un peu moins de propreté.
La ville du vice semble soudain bien terne, certes aussi superficielle qu'elle le doit, mais un peu trop aseptisée.
Pour l'instant, ça se parle bien, ça se cogne gentiment, ça saigne pas ou peu.

Comprenons nous bien, je suis nourrie à Breaking bad, Dexter et Sons of Anarchy...moi , quand on me parle de gangsters des années 60, je les veux avides de pouvoir, d'argent, amateurs de starlettes prostituées et le nez plein de coke !
Aie, la déception !

Le pilote n'évite pas non plus les affreux clichés des séries qui veulent tout bien vous séparer (parce que vous, pauvre téléspectateur, êtes idiot).
C'est bien simple, à l'image de cette promo, c'est blanc ou noir.
Alors vous avez droit aux flics corrompus, aux accents traînants, aux courses poursuites cheval /voiture et aux spaghettis de la « mama ».

Non, l’intérêt de la série réside dans ses acteurs et leur opposition fondamentale. Les héros fonctionnent par antagonisme mais sont tous les deux au premier plan !


(Vous ferez, comme moi, le rapprochement immédiat avec la série Justified, qui se classe quand même largement au dessus)

Pour interpréter Ralph et Vincent, CBS s'est fournie en poids lourds.

Le shérif Lamb, bourru à souhait, incorruptible et malin, c'est Dennis Quaid.( L'enfer du dimanche, Le jour d'après).
D'entrée de jeu, vous l'avez cerné : justicier plus qu'homme de loi, borné, n'hésitant pas à utiliser ses poings pour se faire comprendre, c'est l'image même du cow boy qui n'a rien demandé mais va faire de son mieux.
Je suis désolée de le dire, parce que j’apprécie Dennis Quaid, mais de ce que j'ai vu, il nous le joue incapable de ressentir autre chose que de la colère...
Il s'énerve, il menace, il tape, il s'énerve encore et fait la moue. Sans être désagréable, son interprétation appelle à quelques variations de toute urgence.
A noter une baston initiale tellement fausse que j'en ai ri! Mais rassurez vous, ça s'améliore !

Face à lui, vous avez Michael Chiklis (The Shield, Fantastic Four) en Vincent Savino : là, rien à dire, il est parfait en voyou de haut vol, patron mafieux à la conquête du monde et chef réfléchi du clan. Il apporte cette touche nécessaire de classe et de violence qui donne du relief à la série. Son jeu est fluide ( à l'image de l'esprit de l'homme) et sonne juste.
Reste à le salir un peu.

Coté second rôle, hélas, jusqu'ici, on n'en a pas vu grand chose.

Carrie Anne Moss (Matrix, Chuck) est très bien dans son rôle qui oscille entre la femme fatale, futur "love interest" des deux hommes (et ça, ça pourrait sauver un pan entier de la série), et la bonne copine qui va prêter main forte au nom de la justice.
Jack, shérif adjoint, accessoirement frère de Lamb est parti pour être l'un de mes préférés, il est interprété avec retenue et détermination par Jason O'mara ( heureusement rescapé de Terra nova et Life on mars US). J'espère qu'on en apprendra plus sur lui et qu'il aura son moment de gloire.

Alors...Tata Drac, qu'en retenir ?

  • Qu'il y a un vrai investissement scénaristique et technique pour vous montrer un Las Vegas idéalisé des années 60. 
  • Que le fil rouge, quasi inexistant dans le pilot devrait parler de corruption et de gros sous. (Et ça, c'est toujours cool).
  • Que les acteurs se démènent avec des textes parfois plats et des scènes d'actions tièdes pour en tirer, sans doute, le meilleur.
Faut-il continuer à la regarder ?

Peut être.
Je vais en tout cas regarder les quelques épisodes suivants en espérant qu'il y aura eu quelques rectifications après ce début en demi teinte.
Et puis, Michael Chiklis de retour à la télé, ça n'a pas de prix.


Votre reporter un peu déçue,
 Drac

3 commentaires:

  1. J'avais beaucoup apprécié Michael Chiklis dans No Ordinary Family ... Par contre, là, j'ai même pas envie de tenter la série ... Elle ne m'attire pas du tout !
    Je vais attendre un peu pour me lancer.

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  2. J'ai vu le 102. Pour l'instant, ça confirme parfaitement mes impressions sur le pilote. Reste que Chiklis rules!

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